Les DRH (je vais me faire des amis) sont des mitigeurs du risque social. Et s'il y a une chose qu'ils détestent par dessus tout, c'est le risque. Donc tout profil 'hors norme' (la leur bien sur, et on pourrait en discuter...), est mis de coté. Pour avoir des vrais DRH qui tiennent compte non seulement du diplôme, mais aussi de l’expérience et de la trajectoire, il faut sortir de France. ça fait 30 ans que ça dure, et je ne vois pas poindre de changement dramatique dans la façon de recruter en France, hors le diplôme ou le réseau, point de salut.... Et tant que les DRHs de France et de Navarre seront faits sur le même moule....
Par ailleurs, les organisations sont aussi résistantes au risque de disruption interne du à des employés qui ne 'rentrent pas dans le rang', et ont tendance à prendre des profils 'lisibles' (qu'ils peuvent comprendre', au détriment de tous les profils non linéaires, des parcours atypiques, des expériences différentes qu'ils ne savent pas intégrer parce que leur organisation est trop verticale, leurs hiérarchies trop linéaires, leurs process pas assez transverses. Et quiconque vient remettre en cause le statu-quo est un danger potentiel (enfin c'est ce qu'ils pensent, d'aucuns y verraient des potentiels à exploiter....).
Enfin quelqu'un qui a su démontrer sa capacité d'adaptation est un danger pour tous ceux qui sont en place et qui ne souhaitent pas bouger. Faudrait pas que leurs idées viennent perturber les lignes de pouvoir tout de même... Replacer l'usager ou le collaborateur au centre de l'action, vous n'y pensez pas, ce serait comme de penser que les employés peuvent penser et décider par eux-même. Ca va pas non???