@MarionBreuleux @MickaelGUERIN @gmaison
J'en suis sincèrement désolé mais je trouve cet article aussi caricatural que vide de sens économique. Pardon !
Juste pour prendre un extrait : "Dans ce cas d’espèce, la transition numérique de la filière du livre signifie la fin des effets aval. Lorsque les éditeurs dominaient la filière, les effets aval se manifestaient par la multiplication des librairies, qui avaient accès à une ressource abondante, peu chère et de qualité (les livres), dont ils pouvaient faire commerce. Il en résultait la création de nombreuses entreprises dans le secteur de la librairie et de nombreux emplois. Si la filière est désormais dominée par « la plus grande librairie du monde », positionnée en aval au plus près des clients, les seuls effets aval tiennent à la libération de pouvoir d’achat pour les consommateurs, qui peuvent acheter plus de livres pour moins cher et allouer leur pouvoir d’achat ainsi reconstitué à d’autres postes. Le problème est qu’aujourd’hui, ces postes de dépenses — ceux qui captent instantanément tout surcroît de pouvoir d’achat — sont l’immobilier (qui ne fait qu’enrichir les propriétaires et ne crée pas d’emplois locaux) et la consommation… de produits importés (ce qui crée des emplois en Chine)."
On ne refait pas un peu l'histoire là, non ? La multiplication des librairies, c'était en quelle année ? Avant Carrefour, Leclerc, Auchan et les autres, dans les années 60 !? Et déjà, ce sont bien les acteurs les plus en aval de la filière, ceux en contact avec les clients, qui captaient le maximum de valeur... Mais, dans un système fermé (notre beau pays) et sous pression directe des acteurs historiques, la loi fixait un prix identique pour tous les commerçants afin de supprimer la concurrence... et malgré cela, ce n'était pas la fête des libraires !
Quand Amazon débarque, rebelote : grosse pression des lobbys pour interdire à Amazone de livrer gratuitement, 3 mois de débats stériles avant de sortir une nouvelle loi (on a peut-être un marché mondiale pour nos parlementaires, leurs assistants et amis lobbyistes, qui semblent bien être les champions du monde dans ce domaine !), qui sera contournée le lendemain par Amazon qui livre désormais les bouquins pour 1 centime d'euro.
Bon, et j'apprends donc d'un inspecteur des finances que l'immobilier ne crée pas d'emplois locaux (pas très délocalisable pourtant la construction...) et que tous les produits de consommation viennent de Chine !?!
Désolé, mais ça pousse à minima au débat !