Et si on "dé-marchandisait" nos relations humaines ? Je pose ça là...
Tout petit éclairage en espérant n'éblouir personne (ça fait mal aux yeux) :
Avant, on allait en vacances chez nos cousins dans le Sud au mois d'août et mon voisin me prêtait sa voiture ou sa perceuse quand j'en avais besoin...
Désormais, je peux facilement trouver tout cela avec les nouveaux acteurs de l'économie collaborative... Qui sont surtout des acteurs de l'économie... Génial AirB&B, on est bien d'accord, mais...
Un des plus beaux cadeaux que j'ai reçu ces dernières années et le livre (quasi introuvable) de Marcel Mauss "Sociologie et anthropologie" et un ami cher m'a appris il y a quelques jours que vous pouviez trouver "essai sur le don" pour quelques euros sur Amazon (Kindle).... Eclatez-vous !!!
La page Wikipedia est très bien pour commencer :
fr.wikipedia.org/wiki/Essai_sur_le_don
Extrait : "Pour lui, l'économie de marché, très récente à l'échelle de l'histoire de l'humanité, ne trouve pas ces fondements dans le phénomène de l'échange-don archaïque : « Ce sont nos sociétés d'Occident qui ont, très récemment, fait de l'homme un « animal économique ». Mais nous ne sommes pas encore tous des êtres de ce genre. [...] L'Homo œconomicus n'est pas derrière nous, il est devant nous ».
Selon Marcel Mauss, le don est un phénomène commun à toutes les sociétés humaines passées et présentes de la terre. C'est une morale universelle et « éternelle » : elle est associée à notre condition d’animal politique. C'est le type d'échange naturel vers lequel nos sociétés tendraient à revenir, contrairement aux idées développées par l'économie classique qui voient dans le troc la forme d'échange naturelle, version simplifiée des échanges marchands. « Le système que nous proposons d'appeler le système des prestations totales [...] constitue le plus ancien système d'économie et de droit que nous puissions constater et concevoir. Il forme le fond sur lequel s'est détachée la morale du don-échange. Or, il est exactement, toute proportion gardée, du même type que celui vers lequel nous voudrions voir nos sociétés se diriger».
Première édition : 1950.
Je peux bien rêver un peu... et je suis curieux de vos réactions ;)