Bonsoir,
Que dire... Tout d'abord pour commencer et bien comprendre mon propos, je travail dans le secteur du numérique depuis plus de vingt ans. Ayant travaillé dans des ESN durant une quinzaine d'année, entre autres. J'ai participé et travaillé sur de petits projets, comme de très gros.
Aujourd'hui, je pense être crédible, sur de tel sujet et pouvoir parler au nom de mes pères. Puisque dirigeant d'une ESN, administrateur d'une structure représentative et vice-président d'une commission paritaire régionale représentant la branche des métiers du conseil, de l'ingénierie et du numérique.
Le secteur du fait des évolutions technogiques récurrentes et très fréquentes, est sujet à une volatilité des cométences extrêmement élevée.
La France forme entre 30 et 40 mille ingénieurs par an tout domaine confondu, dont en informatique. Ce qui compte-tenu des besoins exprimés par la filière et les comptes finaux est largement insuffisant. A contrario, il y a un taux de chômage relativement élevé et une proportion très faible de femmes, dans les métiers techniques de la filière. Entre 5 et 9 % et 28 % de femmes, dans la filière, métiers supports compris.
D'autre part, il y a la fois les exigences des clients finaux, leurs désidératas peuvent être considérés comme légitime dans une certaine mesure. Il me semble cependant, que certaines pratiques comme la tendance à recruter/sélectionner des profils juniors peuvent sur le long terme s'avérer rédhibitoires. La manière dont manage ou tout du moins gère leurs process de recrutement et pilotage, les ESN. Là je parle de façon générale et je ne mets personne à l'index. Il y a cependant des faits, des pratiques qui perdurent, ... qui sont d'un autre temps. Naturellement, aucune situation n'est parfaite, rien n'est blanc ou noir et nous ne sommes pas dans le monde des bisounours.
Cela étant dit, la meilleure manière pour une ESN de recruter intelligement c'est de valoriser ses collaborateurs qu'ils soient techniques ou pas, par leurs compétences, savoir faire, savoir être et valeurs. Mais, cela n'est pas spécifique aux ESN. La meilleure des pubs est obtenue par ses salariés. Le management et le pilotage commercial sont également des choses extrèmement importante. Et il faut savoir dire les choses et entre autres dire non à son client. Après chacun à sa méthode mais, une chose est certaine accepter n'importe quoi peu s'avérer très dangereux.
Rappelons au passage qu'un prestataire dans le domaine du numérique entre autre, à une obligation de conseil, que le client à une obligation de collaboration. Qu'une contractualisation biaisée, aura des incidences fortes sur le résultat et peu importe à la limite les équipes.
Personne n'est parfait, mois le premier et tout le monde peu se tromper, moi le premier.
N'oublions pas que les projets peuvent avoir des enjeux au-delà du raisonnable. Que le client doit jouer franc-jeu, tout comme le prestataire. La question de fonds n'est en soit pas la compétence, qui s'aquiert. Nous avons aujourd'hui tous les outils pour cela et la formation continue des collaborateurs ne pose pas de soucis particuliers. Encore faut-il la/le faire, en avoir la volonté et capitaliser dessus. Permettant ainsi d'atténuer les phénomènes de turn over ou de sortie de la filière pour des collaborateurs expérimentés.
L'autre de question de fond soulevé en préambule, c'est le recrutement de profils à Bac+4/5, qui représente au niveau national plus de 90 % des recrutements. Je vais être clair, point besoin d'avoir un diplôme d'ingénieur pour faire un bon développeur, un bon administrateur système. J'ai vu des profils très bien formés mais, médiocre. Et d'autres peu formés mais, excellent dans la qualité du travail rendu.
Car coder, ce n'est pas qu'écrire des instructions dans un langage qui représente du "chinois", pour le quidam. C'est avant tout comprendre le sujet sur lequel on travail. Intégrer une compréhension forte de toutes les considérations fonctionnelles et techniques nécessaires. Et les retranscrire de la façon la plus intelligible possible, car il faudra maintenir le code écris !
L'aspect documentaire, qualitatif, ... à donc autant d'intérêt, sinon plus, que le code en lui-même.
On considère que les métiers de la filière du numérique sont des métiers techniques à tort. Certes, il y a une part de technicité mais, il y a autant dans le relationnel et l'organisation. Certains, sont très à l'aise avec cela, d'autres pas. La formation initiale et continue sont très importante pour maintenir à niveau et faire évoluer l'ensemble des compétences nécessaires des collaborateurs.
Les écoles doivent donc travailler avec la branche et les chefs d'entreprises doivent s'impliquer plus, sur les sujets de la formation.
Il faut d'urgence casser la pratique des stéréotypes à l'école, qui perdure. Qui font que parce que l'on est une fille on est orienté vers les métiers du social, de l'administratif, ... mais, pas que... cela concerne aussi les garçons après tout. Les conseillers d'orientations ont un rôle extrêmement important et négligé. Il faut laisser aux jeunes le temps de découvrir le monde l'entreprise, les métiers, ... Ils doivent pouvoir se lever le matin en ayant envie d'allez au boulot. En étant à l'aise dans leurs baskets. Une personne démotivée représente n'est en rien un avantage, bien au contraire.
L'orientation est donc essentielle et l'apprentissage et ou l'alternance sont les outils ! Malheureusement décriés, la conséquence étant qu'aujourd'hui les entreprises ont du mal à recruter. Quel que soit le secteur et ce n'est pas spécifique au numérique.
Les ESN vont donc devoir s'engager sur cette voie pour leur recrutement, cela va leurs êtres nécessaire et c'est un chemin d'excellence !