Aujourd'hui l'utilisation des outils comme Slack, Trello et quelques autres se multiplient de façon pas toujours très maitrisée dans les organisations.

Mon soucis est que personne (et en particulier les web agencies et spécialités de la com numérique) ne se pose la question de savoir si leur utilisation est gratuite dans un contexte professionnel.

J'ai vérifié pour Trello et c'est bien payant! Pour Slack les CGU sont un peu plus obscures et je n'ai pas encore trouver la réponse.

Est ce que l'usage de ces "petits logiciels bien pratiques" ne se fait pas au détriment de leurs auteurs? Les  "startupeurs" sont ils des pirates par définition?

conformité outils numeriques sam actif logiciel
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5 réponses

il y a 5 ans par FredericLibaud

Bonjour,

Il y a différentes problématiques... D'une part, les besoins qui sont en fait aujourd'hui relativement limités car les usages ne sont pas aussi développés que l'on pourrait l'espérer. Puis le fait, d'utiliser tel ou tel outil plutôt qu'un autre, très souvent par méconnaissance et parfois ignorances de certains aspects. Le coût des licences est un faux problème puisque très généralement on ne tien pas compte des coûts indirectes pour pouvoir exploiter l'outil. Hors cela est nécessaire pour déterminer le coût réel de la chaîne de valeur...

Les utilisateurs ont ... une méconnaissance parfaite des licences (ils ne lisent pas les CGU) des outils qu'ils utilisent et ignorent pertinemment que derrière tous cela il y a des développeurs, des équipes techniques, de support... et que cela à un coût. Donc quand c'est gratuit, ça ne l'est pas réellement. Car il faut bien que l'entreprise qui le propose se rémunère quelque part, ce n'est pas une structure philanthropique.

Slack, Trello, ... sont de très bonne solution avec des qualités, mais aussi des défauts. Ils ne sont donc pas forcément adaptés aux besoins de tel ou tel. Or il existe des alternatives, parfois Open Source, qui sont tout à fait digne d'intérêt. Il faut juste en avoir conscience... donc quoi de mieux qu'un accompagnement par un professionnel. Dans les structures plus organisées le DSI ou DOSI a et doit avoir ce rôle au travers de ses équipes.

Conclusion : Tant que l'on traitera avec légèreté ce type de problématiques dans les entreprises et plus généralement les sujets de la Transition Numérique, de la cybersécurité. Ainsi que les contraintes réglementaires dont le RGPD qui viens de se mettre en application. Nous continuerons à avoir des entreprises, qui seront tôt ou tard confrontés à des problématiques pouvant engager leurs pérennités.

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il y a 5 ans par PascalW

Je partage votre analyse. Mais en tant que RSI, il n'est pas toujours simple d'avoir ce rôle transverse. Si toutes les directions  le réclame, dans les faits, elles l'acceptent rarement. L'informaticien d'entreprise est encore souvent un agent d'entretien qui est tout sauf une partie prenante de la stratégie de l'entreprise.

J'ai le sentiment que le principal frein à la fameuse "transformation numérique" est l'immobilisme interne (même dans les structures modestes) et le confort du modèle en place.

Les quelques tentatives d'entreprises libérées que j'ai vu me conforte dans mon opinion: elles se libèrent des fonctions transverses et supports puis peine à survivre.

Pour revenir à ma question, non seulement les licences ne sont pas assez prises en comptes mais beaucoup croient encre un produit libre ou qu'un freeware/freenuim* n'a pas de licence du tout!

*freeware/freenuim: si quelqu'un sait m'expliquer la différence en freeware et freenium ça m'interesse

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il y a 5 ans par ChristopheFantoni

C’est assez facile.

Un logiciel freeware (mot valise composé de free : gratuit et du suffixe –ware extrait de software : logiciel) est un logiciel gratuit, complet, qui peut être utilisé aussi bien à titre personnel, qu’à titre professionnel. Dans ce cadre-là, l’acquisition d’une licence commerciale peut être demandée par son auteur, mais ce n’est pas systématique. D’ailleurs, ces logiciels sont le plus souvent le travail de particuliers.   

Un logiciel freemium (mot valise composé de free : gratuit et du suffixe –mium extrait de premium : prime) est aussi un logiciel gratuit, mais dont la totalité des fonctionnalités ne peut être activité que via l’achat d’une licence, qu’elle soit personnelle ou professionnelle. Dans ce cadre-là, la gratuité y est utilisée essentiellement à des fins promotionnelles puisque ces logiciels sont le plus souvent l’œuvre de sociétés commerciales.

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il y a 5 ans par FredericLibaud

Bonjour,

En effet, tout cela démarque les contradictions du monde de l'entreprise. Et sans volonté affirmée du top management ce n'est pas près de s'arranger.

Après compte-tenu de l'incidence du numérique et ce entre autres en matière de productivité, il ne faut guère s'étonner des difficultés de certains structures et surtout des plus grandes. Car il est plus compliqué de faire bouger un éléphant, qu'une souris...

"L'entreprise libérée" n'est qu'un concept transformé ces derniers mois en mode managériale, qui a de l'intérêt mais, qui risque vite de faire "pshit"...

Sans implication transverse de la DSI, une collaboration avec le RSI/RSSI qui doit être sous la responsabilité hiérarchique du COMEX... Ce sont les règles floues et non appliquées qui provoquent les dysfonctionnements que l'on constate aujourd'hui en matière de gouvernance numérique, aussi bien chez les petites structures, que chez les grandes. Même s'il faut conserver un minimum d'agilité...

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il y a 5 ans par samhee

Bonjour,

Pour Slack, je vous conseille en tant qu'utilisateur en entreprise de passer à la version payante afin de pouvoir maîtriser les paramètres de sécurité et de sauvegarde des informations partagées. Enfin, je vous conseille d'obliger les utilisateurs d'utiliser des "short codes" pour échanger des liens internes à l'entreprise. Et je vous assure que Slack "profite" des utilisateurs même s'ils sont en version gratuite :)

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il y a 5 ans par PascalW

Je crains fort que l'idée même de payer est superflu pour les utilisateurs. Ils pensent que c'est juste gratuit que l'entreprise derrière Slack est juste altruiste.

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il y a 5 ans par ChristopheFantoni

Il ne s'agit là que du haut de l'iceberg.

En effet, pour beaucoup de gens, à partir du moment où c'est sur Internet, c'est que c'est gratuit. Et quand, vous, auteur/développeur, vous râlez, car on vous spolie du fruit de votre travail, il n'est pas rare qu'on vous dise que si vous n'êtes pas content qu'on utilise vos outils (sans les payez donc), on utilisera à la place ceux de la concurrence.

Devant un tel argumentaire, j’ai choisi personnellement de faire disparaître du web l’ensemble de mon travail pour ne le remettre à la disposition qu’aux entreprises m’en faisant directement la demande.

Alors, certes, je travaille aujourd’hui peut-être beaucoup moins, mais au moins, je suis payé.  

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il y a 5 ans par ChristopheFantoni

C'est même pire que ce que vous pensez. En effet, pour avoir été incubé pendant 6 mois, j’ai vu l’incubateur de ma région me pousser à travailler avec des logiciels commerciaux relativement  connus, alors que je travaillais avec des outils que j’avais spécialement développés pour mes besoins.

Le problème, c’est que je n’avais pas les moyens pour m’acheter ces fameux logiciels commerciaux, et donc l’incubateur me poussait régulièrement à les télécharger en version pirate. Personnellement, je n’ai jamais cédé… mais ça m’a coûté ma place.

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il y a 5 ans par PascalW

C'est assez troublant en effet… L'offre en solution libre est aujourd'hui suffisamment mature pour ne plus pirater des produits commerciaux

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il y a 5 ans par ChristopheFantoni

Par la suite, j'ai compris pourquoi : c'était pour permettre aux partenaires de l'incubateur de nous vendre des formations. D'ailleurs, encore aujourd'hui, je reçois des e-mails de ces structures me proposant des formations sur ces logiciels commerciaux que l'on me poussait à télécharger en version pirate.

Et puis, il y avait un côté « top prestige » que ma démarche réduisait à néant. Il était en effet pour eux beaucoup « plus classe » de dire que mes circuits électroniques avaient été conçus sous le fameux logiciel commercial Altium Designer que sous KiCad, son pendant open source.   

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il y a 5 ans par PascalW

Oui j'ai également déjà constaté l'ambiguïté de certaines pépinières, incubateurs et autres couveuses.

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il y a 5 ans par ChristopheFantoni

En ce qui me concerne, ils ont détricoté mon projet de A à Z pour ne récupérer que ce qui les intéressait, eux, à savoir la fabrication de semi-conducteurs. Celle-ci était pourtant l'étape ultime de mon projet industriel, mais on m'a gentiment demandé de griller les étapes intermédiaires, car, pour eux, le gros potentiel de mon projet était là, et certainement pas ailleurs.

Le paradoxe dans toute cette histoire, c’est que lorsque le projet est de nouveau passé en commission pour étendre son incubation au-delà de 6 mois, il s’est fait descendre par des membres du jury qui, cette fois-ci, étaient des anciens salariés d’Analog Devices (qui est un très gros fabricant de composants électroniques) alors que je me tuais à leur expliquer que la fabrication de semi-conducteurs n’allait venir que dans un second temps. Personnellement, j’appelle ça être jugé sur un joli hors sujet.

De la part de ces gens, il y a pourtant une phrase qui m’est resté : « vous vous rendez compte que vous n’utilisez même pas les composants électroniques et les logiciels faisant office de standards dans votre secteur d’activité ? » Tout ça parce que j’avais tout développé de mes mains, du logiciel pour faire mes circuits électroniques, en passant par l’assembleur que j’utilisais avec mes propres microcontrôleurs.  

Bref, j’ai surtout eu en face de moi des gens très pressés qui ne recherchaient qu’un prestige immédiat alors que le secteur de l’électronique nécessite de passer obligatoirement par certaines étapes, pour ne pas dire certains caps (surtout si je m’en réfère à l’histoire commune des fabricants de semi-conducteurs).

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il y a 5 ans par tonyfrebault

La plupart de ces solutions proposentune offre marketing, gratuite mais rapidement pour une utilisation en entreprise une offre payante est obligatoire pour disposer des options utiles et du niveau de sécurité adapté.

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il y a 5 ans par Hervemary

Simple. Slack est gratuit pour la version gratuite. Payant dans la version payante. Que ce soit dans un contexte pro ou pas ne change rien.
et je te rassure, ils ne sont pas altruistes... :)

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