il y a 8 ans par
JeanPaulCAVALIER
Salut, je suis grosso modo d’accord avec toi mais je me méfierai un peu de la généralisation. J’ai 52 ans, je travaille dans un grand groupe encore très hiérarchisé (parfois jusqu’à 7 strates entre le Top et la « base »), je suis manager de proximité de 11 collaborateurs dont la majorité à moins de 35 ans et je pousse à fond pour valoriser l’intérêt du RSE pour notre équipe (experts) ou pour notre entreprise. Je suis donc heureux de scier la branche sur lequel je suis assis car elle me fait mal au …. depuis quelques années. Par contre je rame car mes petits jeunes ont du mal à s’y mettre. Donc, les choses ne sont pas si simples. Ce n’est pas qu’une histoire de jeunes entreprenants bloqués par des vieux chnoques.
Commençons par les « vieux » : d’après moi, s’ils ont du mal à adhérer, je pense que c’est majoritairement par méconnaissance de ce que ces outils de RSE peuvent leur apporter concrètement et par peur de ne pas savoir correctement s'en servir et de se faire « taper sur les doigts » (en général sous la forme d’un entretien paternaliste désagréable avec la RH, l’équipe Comm ou le Top Management). Donc, comme remède je dirai pour vaincre la peur de mal faire :
1) « reverse mentoring », on trouve des jeunes sympas, patients et motivés pour apprendre à des vieux volontaires tout ce qu’ils font de super sur les réseaux sociaux. Que nos « vieux » ne soient pas des « œufs » sur Twitter et qu’ils prennent du plaisir à poster sur Linkedin et/ou Facebook. Si nos vieux comprennent que c’est simple et que ce ne sont que des outils (pas des monstres incompréhensibles), ils vont se détendre sur le sujet.
2) « lead by exemple », on oblige l’ensemble des 20 personnes les plus importantes de la boîte à poster régulièrement dans le RSE : un status pour indiquer ce qu’ils font d’importants dans la journée, un post de blog pour nous raconter un déjeuner d’affaire instructif ou leur dernière rencontre intéressante dans la loge présidentielle d’un des matchs de la Coupe du Monde de Rugby. Si les vieux voient que leurs chefs se lâchent, ils vont se lâcher. Certains pourraient me dire : mais c’est gens-là sont trop occupés, ils n’ont pas le temps pour ces c……ries. BIP ! mauvaise réponse, s’ils n’ont pas de temps c’est que ce n’est pas important pour eux et si ce n’est pas important pour eux ce ne le sera pour personne dans leur boite. De plus ils ont des PA (Personnal Assisstant) ou des EA (Executive Assistant) voir des équipes Comm à qui ils pourraient déléguer le travail.
Poursuivons par les jeunes : d’après mon expérience, s’ils ont du mal à adhérer, c’est que les outils de RSE ne sont pas tops. Typiquement quand vous avez pris l’habitude de Facebook, LinkedIn et de Twitter, vous avez du mal à vous contenter du RSE à l’ergonomie pas géniale proposé par l’entreprise. Dans un monde idéal, il faudrait proposer de très bons outils RSE. Par exemple nous avons eu une courte expérience sur Yammer, l’adhésion bottom-up a été impressionnante de rapidité. Pourquoi, car l’outil de ce que j’en ai vu (l’expérience anarchisante n’a duré qu’une semaine) est très bon !