Je connais assez bien la norme USB et tout ce qui tourne autour (développement, licence, certification, exploitation commerciale, etc.).
J'ai également quelques copains ingénieurs qui bossent dans des grosses sociétés américaines / asiatiques qui exploitent la norme à outrance. Ce que je racontais en introduction est essentiellement lié à ces échanges.
En résumé, on peut parfaitement arriver sur le marché en étant sous-licencié (des constructeurs de composants électroniques comme le Britannique FTDI ou encore l’Américain Atmel / Microchip le permettent sans aucun problème), mais à moyen terme — pour être bien vu du milieu — il faut acheter sa propre licence et donc payer les $5000~$6000 qui sont demandés par l'USB-IF.
Conscient de l'importance de la somme, l'USB-IF a donc décidé que le logo USB sous forme de trident serait gratuit pour tous, mais que l'utilisation du logo indiquant "USB" nécessiterait automatiquement une certification (payante) pour pouvoir être utilisée.
Or, la majorité des microcontrôleurs que j'utilise ne peuvent pas être certifiés en raison de leur ampérage et de leur voltage un peu trop élevés. J'ai dû me coder en C une pile USB pour y intégrer la norme dans sa version 1.1, et donc, à l'heure actuelle, je ne peux utiliser le logo indiquant USB, mais uniquement celui sous forme de trident. Mais est-ce bien suffisant pour que mes produits soient correctement identifiés par mes futurs utilisateurs ?
Plusieurs copains qui bossent chez de grands constructeurs asiatiques m'ont donc fortement recommandé de faire mon propre logo, puisqu'ils m'ont expliqué être les premiers à tenter de remplacer — dans la mesure du possible — les logos officiels par leur propre version, afin de limiter le coût des licences (ex. : chez Creative Labs). Le paradoxe, c’est que cela leur permet de créer de la propriété intellectuelle.
Mon interrogation sur Skiller venait du fait que la société que je compte monter pour exploiter mes futurs produits USB ne sera pas américaine ou asiatique, mais bien française. Je cherche donc à savoir si la stratégie évoquée précédemment est parfaitement compatible avec notre réglementation, sachant que nous sommes tout de même dans le pays des droits d’auteur.
Au besoin, je dois revoir mon avocat spécialisé en PI au mois d’octobre : je lui poserai alors la question.
PS : Ce n'est pas parce que vous utilisez une norme, que celle-ci est automatiquement gratuite. En fait, c'est même tout le contraire. En clair, toute exploitation commerciale d'une norme - dès que l'on est constructeur - est automatiquement payante (ex : USB, MIDI, SSD, SD, Compact Flash, etc). Et la sous-licence est l'une des armes existantes pour pouvoir commercialiser légalement ses premiers produits.