A mon avis, l'un des écueils actuels qui expliquent la difficulté à mettre en action une / des compétences, est liée au fait que beaucoup de personnes peinent à :
- trouver un terrain d'expérimentation, pour faire, pratiquer et se mettre en situation : certains environnements de travail sont avares de droit à l'erreur
- prendre du recul sur les pratiques mises en oeuvre, pour en ancrer les apprentissages. - des temps souvent considérés comme non productifs et qui pourtant sont essentiels.
Il me semble que c'est aujourd'hui l'une des rares compétences durables que celle de savoir se créer des espaces pour agir d'une part, et des espaces pour partager / ancrer les compétences développées d'autre part.
Cela fonctionne d'autant mieux que la personne se connaît, sait ce qui la motive et sait le communiquer.
Dernière idée : je crois que M Barabel dit qu'au 21e s, les compétences sont un flux (plutôt qu'un stock). Y accéder est une chose, se créer de l'espace pour les mettre en pratique en est une autre.
L'effectuation est certainement une clé de lecture intéressante pour cela. ;)
Donc oui, pour le processus social.
L'Afest dont on parle beaucoup apporte une réponse à cela, je pense aussi aux groupes de pratique (groupes de pairs, codev, et toutes les variantes...). Mais je ne suis pas certaine que ces réponses embarquent la dimension de l'impact.