Ah, Glassdoor... tout un programme, cher Jérôme. J'ai un avis assez mitigé sur ce service. Le coté règlement de compte gratuit me gène, surtout que le droit de réponse est un service payant!
Suivant les entreprises ou plutôt les egos des dirigeants visés, il y a plusieurs effets Glassdoor.
1. En interne, sur les employés: Les critiques visibles sur Glassdoor sont vite à l’ordre du jour des réunions des équipes RHs. Que faire? Demander un droit de réponse? Publier des fausses bonnes critiques? Souvent c’est cette dernière option qui est retenue. Reste à trouver les bons candidats. Il n’est pas rare qu’une communication soit faite en interne à ce sujet, invitant ceux qui aiment l’entreprise et lui sont loyaux, à réagir et publier des avis plus positifs, histoire de retrouver de bonnes notes. Si le climat et l’ambiance interne sont bons, ça peut marcher. La critique relève alors d’une mauvaise fois évidente et personne ne se fera prier pour corriger cela. Si, au contraire, le climat n’est pas bon, alors, une telle communication ne fait que noircir le tableau, les critiques sur Glassdoor aidant chacun à mettre des mots sur les dysfonctionnements internes voire stigmatiser tel ou tel dirigeant. Bref, comme souvent, ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on fait tomber la fièvre :)
2. En externe, sur les futures recrues: Là, le sujet est plus délicat. Lire Glassdoor ne donne jamais vraiment envie de rejoindre une société, quelle qu’elle soit, sauf à tout lire et à comparer avec des sociétés similaires, pour se faire une idée précise. Pour les managers qui recrutent, il faut anticiper les éventuelles questions des candidats… il n’est pas rare que les critiques de Glassdoor deviennent un sujet lors de l’entretien, directement ou indirectement. Souvent les managers en question, usés par la situation, essayent de corriger le tir en publiant des avis contraires sur Glassdoor.
3. En externe, sur la carrière des dirigeants: Lorsque le mode de management d’un dirigeant est visé par des critiques Glassdoor, souvent le CEO, sa réputation est touchée. Une entreprise qui chercherait demain à l’embaucher se posera peut être des questions. Là aussi, le dirigeant va essayer de trouver une parade et chercher des soutiens pour corriger son image, quite à publier de faux avis.
En synthèse, Glassdoor a une forme d’utilité mais tout comme tripadvisor il faut savoir prendre du recul et bien analyser les bons et les mauvais avis. Les premiers sont rarement spontanés et comme évoqués interviennent pour redorer la situation.
Je ne peut terminer qu’en utilisant la formule d’usage: Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite :)
Voilà, maintenant c’est l’heure de l’apéro, bonne soirée à tous.