Bonjour, je te recommande une excellente lecture, un peu datée maintenant (1998) mais le fond théorique reste le même, la thèse de Jérôme Blanc
tel.archives-ouvertes.fr/tel-00092817/document..., disponible en accès libre, mais aussi sous la forme d'un livre (que je n'ai pas lu)
www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catal...
L'avantage principal de l'aspect "fondant", c'est-à-dire d'un taux d'intérêt négatif, est d'ôter à la monnaie son caractère de "réserve de valeur". La conservation de la monnaie et notamment "l'usure" (rémunération du prêt d'argent - pratique déjà dénoncée par Aristote, et interdite par l'Eglise catholique jusqu'au XVe je crois) ne permet plus l'enrichissement financier (au contraire). Conséquence : la monnaie ne conserve que ses deux fonctions historiques : unité de compte (pour évaluer la valeur d'un bien) et intermédiaire des échanges (ce qui créé de la richesse humaine).
Il s'agit d'une théorie très sérieuse puisque mise en œuvre à l'échelle locale dans diverses villes du monde (avec ou sans sa caractéristique "fondante"), et même le très médiatique ex ministre grec Yannis Varoufakis avait envisagé de lancer une telle monnaie parallèle à l'échelle nationale.
Deux principales difficultés concrètes se pose à mon sens : Comment fixer le taux d'intérêt négatif (combien? variable ou fixe) ? Comment bénéficier d'une offre maximale ? Les commerçants ne se précipitent pas vers ce modèle de rémunération...c'est le principal frein du sol violette. Pourtant, la plupart acceptent déjà des monnaies complémentaires tels que les chèques déjeuner, cadhoc ou autre, qui sont extrêmement fondantes puisque leur valeur devient nulle passée la date de péremption...