faut-il être pour ou contre sans plus analyser le contenu réel de ce qui se passe dans une entreprise dite "libérée" ? et les libérations d'entreprises sont-elles toutes des réussites ? ... masquant la forêt de toutes celles qui se sont plantées ?

les documents publiés par l'ANACT peuvent certainement alimenter la réflexion. Mais ne peut on s'interroger si la fameuse phrase d'Henri LACORDAIRE ("Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit") ne s'applique ici aussi en matière de cadre nécessaire à la profitabilité d'une entreprise, cadre garanti par le management ?

je suis certain que nombre de SKILLEUSES/EURS ont un avis pour alimenter le débat ...

comprendre entreprise libérée management stratégie
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5 réponses

il y a 5 ans par SandyRACLIN

Bonjour,

Je pense qu'il n'y a pas de bon ou de mauvais système (dans le respect de l'humain et de notre planète biensûr). Chaque individu peut se sentir plus au moins à l'aise et en adéquation avec son fonctionnement. L'entreprise "libérée" ne convient pas à tous et est plébiscitée par d'autres. D'ailleurs, on peut aussi observer des services isolés au sein d'entreprises qui font le choix de mettre en place une démarche d'entreprise responsabilisante.

De mon côté, je trouve que c'est une réussite au sein de mon organisation car elle responsabilise les individus et elle permet une grande autonomie. On trouve ensemble des solutions et c'est super puissant la force de l'intelligence collective quand le but est commun et le sens partagé.

Il est essentiel de mettre en place un cadre adapté, de former, d'accompagner le changement et de faire vivre l'organisation ! Vous allez me dire que ce n'est sûrement pas propre à l'entreprise "libérée" ;)

"Quand vous parlez de toutes celles qui se sont plantées" vous parlez de celles qui ont fait machine arrière ? ou celles qui n'existent plus ? Peut-être prendre en compte les chiffres de création et de fermeture d'entreprises chaque année pour comparer. 

Les entreprises qui se sont plantées ne sont peut-être pas en adéquation avec leur niveau d'existence actuel et celui vers lequel elle souhaite aller. www.spiraledynamique.com/Theorie/

Belle fin de journée, Sandy

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il y a 5 ans par olivierChaillot

C'est curieux cette façon dont nous avons de nous placer dans le domaine de la Morale pour répondre à des questions portant sur les dogmes ... et je me met dans le lot du "nous" !

Morale qui nous conduit à peser en terme de Bien et de Mal, une recherche d'absolu peut-être ? Alors que nous devrions peut-être raisonner en terme d'éthique ... ce qui est bon ou mauvais (pour moi, pour l'intérêt général, ...?) si nous en référons à Spinoza.

Je m'étonne également que cette référence à la Morale dont le fondement fait l'objet d'un véritable Hold-up des religions qui nient au "non"-croyants le droit d'en avoir une (Morale) se retrouve dans ton lien qui mêle "spirale dynamique" et "ennéagramme" ... je ne connais pas le premier mais me méfie du second ... ce qui entache d'un a-priori défavorable  la spirale proposée.

pour argumenter cet a-priori, voici quelques liens sur l'ennéagramme :
book-e-book.com/livres/113-zoom-back-camera--97...
ressourcessceptiques.free.fr/dico/enneagr.html
www.sceptiques.qc.ca/dictionnaire/forer.html
fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Barnum
www.sceptiques.qc.ca/dictionnaire/coldread.html...
www.sceptiques.qc.ca/dictionnaire/enneagr.html

Les auteurs du site que tu mets en lien sont-ils également adepte de la "lecture froide" et de "l'effet barnum" ?

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il y a 5 ans par SandyRACLIN

J'ai bien peur de ne pas avoir compris votre premier post dans ce cas.

Merci pour le partage de ces liens.

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il y a 5 ans par olivierChaillot

Je m'interroge sur ce que je perçois comme un effet de mode qui semble ne s'appuyer que sur quelques succès tout relatifs d'ailleurs si l'on prend le temps de les observer dans la durée (@oimoci quelle évolution depuis ton départ de l'entreprise libérée de référence ?).

D'un point de vue humain, le fait de vouloir "libérer" l'ensemble des salariés n'est-il pas un leurre au profit du capitalisme ? Chacun devient son propre patron et le donneur d'ordre s'affranchit alors de toute Responsabilité Sociale, Environnementale et Sociétale ... UBER et ses congénères, tout comme les majors du bâtiment (et autres entreprises mondialisée) peuvent utiliser des travailleurs détachés ... mettant l'ensemble des salariés du monde en concurrence entre eux et tirant ainsi les coût (le personnel n'a jamais été une ressource mais toujours représenté un coût) salariaux vers le bas ...

En dérégulant l'ensemble du marché du travail mondial ne fait on apparaitre de nouvelles formes d'esclavage ? il suffit de regarder ces salariés de jeunes pousses ou ces cadres corvéables à merci qui travaillent certes aux heures qui leurs conviennent mais s'assoient allègrement sur la réglementation du travail et ses limites.

Alors cette mondialisation qui n'est en fait qu'une énorme entreprise de dérégulation n'est-elle pas le pire cauchemar du père LACORDAIRE qui soulignait que la mission régulatrice de l'état était garante du bien être collectif ...

je m'interroge donc ...

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il y a 5 ans par oimoci

Olivier,

En prenant l'introduction du premier article, on a déjà un biais assez remarquable dans la définition du concept (si c'est un concept...) d'entreprise libérée : "Il s’appuie sur une idée simple : toutes les ressources humaines de l'entreprise sont importantes et susceptibles de participer à la création de richesses. Il s’agit donc de remettre l’homme au cœur de l’activité et d’ouvrir le champ d’initiatives des salariés. Une démarche qui, selon ses concepteurs, ne peut fonctionner que dans la mesure où les salariés se considèrent « intrinsèquement égaux, sans hiérarchie, ni titres, ni privilèges et qu’on les laisse se motiver eux-mêmes. ».

Disons simplement que c'est une libre interprétation d'éventuels points communs de quelques entreprises dont les poussées démocratiques en terme de gouvernance et de management ont été reconnues (reste à savoir par qui).

Un des points communs qui me semble plus saillant est l'absence d'expertise RH des praticiens du concept, et de ce fait, leur ouverture à des spécialistes du sujet. Par exemple, à la belle époque, Poult a ouvert en grand ses portes à des universitaires et chercheurs en sciences sociales en leur permettant de documenter l'expérience. Des dizaines (pour ne pas dire des centaines) d'interviews ont été conduits dans les bureaux et les usines par ces experts qui avaient toute liberté de publier ce qu'il voulait sur nos pratiques.... Et certaine fois la critique a été sévère, mais c'est bien comme ça qu'on progresse, non ? Malheureusement, des pseudos articles de pseudo experts (certains m'invitent par exemple à me renseigner sur ce qui s'est passé chez Poult, lol) prennent le pas sur des articles universitaires parfois moins digestes. Ceux qui le veulent vraiment trouveront sans trop d'effort ces sources pour aller au-delà du dogme !

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il y a 5 ans par olivierChaillot

Pourtant les universitaires publient sur le sujet : une petite sélection ici

N'est-ce pas le propre de l'enseignant comme du politique d'être toujours à la remorque des pratiques . l'un pour théoriser des pratiques en rupture avec les pratiques antérieures, l'autre pour encadre, légiférer, sur des pratiques sociales qu'il a été incapable d'anticiper ?

Aurais-tu quelques liens vers d'autres articles moins "conventionnels" sur le sujet ?

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il y a 5 ans par Pjo

Rapidement :  

entreprise libérée ==> auto contrôle ==> charge mentale qui s’allourdit ️ Et transformation du management et des’ regles du jeu , difficile sur la durée  et dans les comportements de tous. Cela renvoie à sa représentation du travail, à sa relation a l’´entreprise, à son contrat de travail ...

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il y a 5 ans par olivierChaillot

La formation devient alors un sujet central ?

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il y a 4 ans par JeanArtaud

entreprise libérée ? il y a aussi des risques de déstabilisation, voire de fragilisation des individus, une organisation imposant un changement profond des habitudes, un stress et une anxiété dus à la hausse des responsabilités et de l’autonomie, au sentiment de perte des repères, de savoir-faire ou de pouvoir, des risques individuels liés à l’excès d’implication et d’engagement. Ces évolutions managériales entrainent une remise en question des expertises et les salariés peuvent ainsi être mis dans des situations d’autonomie excessive, voire en situation d’incompétence générant une forte déstabilisation personnelle : ” Les risques psychosociaux des nouvelles structures organisationnelles des entreprises ” : www.officiel-prevention.com/protections-collect...

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il y a 5 ans par olivierChaillot

Pour compléter les échanges, je trouve un article qui pourrait bien mettre le sujet au rang des modes managériales ... qu'en pensez vous ?

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il y a 5 ans par Pjo

Merci , je vois que tu as de saines lectures aussi !:wink:

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