Bonjour Olivier,
au-delà de la vulgarisation, pour moi diffuser la connaissance s'accompagne par l'apprentissage de la réflexion. Je m'explique: il me semble que par le passé, la majorité de la population était "ignorante" (dans le sens où elle n'avait pas appris à réfléchir par elle-même et à exprimer son opinion) mais avait accès à des connaissances, souvent dogmatiques, c'est à dire imposées par les pouvoirs politiques, religieux, militaires...
Grâce à Jules Ferry en France, un nombre plus grand de personnes ont eu accès à plus de connaissances, pour autant a-t-on appris à analyser, à questionner ces connaissances aux étudiants?
Je pense que "vulgariser" est bien, même si je n'aime pas ce terme. Je préfère dire que j'adapte mon vocabulaire et mes explications/exemples au mode de pensée/réflexion de mon interlocuteur: je ne vais pas expliquer une régression logistique de la même façon à un étudiant en statistiques ou à mon adolescent à la maison ... et pourtant chacun des deux est capable de comprendre les principes de ce modèle si l'explication est adaptée. Là où il faut aller plus loin c'est questionner et donner les clés de l'utilisation et des limites de ce modèle, voire donner les modèles alternatifs et leurs implications.
Bref, pour moi, ouvrir la connaissance c'est aussi donner cette possibilité de réflexion.