Le déficit de la France est abyssal, il faut trouver des sous ! Alors on fait casquer là où la liquidité circule, le monde de l'économie des l'entreprises.

Je dis NON !!!!!!! 

Faire prendre en charge une partie des petits arrêts de travail par les Entreprises (et donc le privé) c'est leur assurer une quadruple peine !!!.

- 1ère peine : Hormis celles qui ont des conflits internes (patron/employé), l'entreprise doit-elle payer pour l'absence pour une grippe ou autre ?

- 2ème peine : Pour un temps de travail non fait, le report de l'activité va se faire vers un autre salarié ; si heures supplémentaires, c'est encore l'entreprise qui va payer.

- 3ème peine : L'entreprise va payer pour des heures effectives non réalisées.

- 4ème peine : Elles contribuent généreusement (les entreprises privées et par le régime de répartition) au financement des arrêts de maladie de la fonction publique (taux absentéïsme compris entre 20 et 30 % du temps de travail).

Je soupçonne le Gvt de ne pas vouloir aligner le délai du jour de carence du secteur public sur celui du privé (on a bien vu le tollé pour 1 malheureux petit jour) !, alors même que des économies potentielles ont été retoquées par nos parlementaires (la diminution d'1/3 dans les Assemblées)....penchez-vous aussi sur l'augmentation des arrêts de maladie de complaisance, sur le remboursement des frais de nos élus comme pour nous les entreprises (sur justificatifs), sur l'alignement des retraites public/privé, la réduction du train de vie de l'Etat et remettre à plat le mille feuilles administratif qu'est la France.

Voilà, j'ai fini de râler pour ce matin, merci à celles et ceux qui auront pris le temps d'aller au bout de mon mécontement.

sécurité sociale
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6 réponses

il y a 5 ans par FredericLibaud

Le système social tel qu'il a été conçu et construit en France et tout particulièrement lors de la première moitié du vingtième siècle se base sur la mutualisation.

Sauf que notre monde à fortement changé, que de multiples crises économiques et politiques, menant parfois à des conflits qui n'ont pas servies de leçon, sont passées par là.

Les décisionnaires tous confondues en charge de la gouvernance des organismes correspondants, qui avait donc la charge de piloter ces entités mais, aussi de les faire évoluer n'ont pas au fil pris la mesure de ces évolutions.

Le problème de fond c'est à la fois la dépense et la recette, car nous ne sommes plus à l'époque des "Trente Glorieuses" malheureusement.

Ce n'est pas pour autant qu'il faut reporter la charge sur une catégorie d'entité, les entreprises ne sont pas des "vaches à lait", tout comme le contribuable de façon générale. Ceci étant il en va de la responsabilité collective de chacun, qui passe aussi par l'affirmation de ses propres choix au travers de son bulletin de vote.

Parenthèse politique close, il me semble opportun de se poser les bonnes questions. Nos politiques on la main mise sur le système d'assurance maladie depuis qu'il dysfonctionne, autant dire quelques décennies. Car géré à la base paritairement, par les entreprises et salariés, via leurs représentations. Ces mécanismes ont eu beaucoup de mal à évoluer. Autant dire que leur construction des années 30 ne conviens plus du tout pour notre millénaire. Hors, ces mécanismes sont aussi devenues un outil politique...

Au-delà du constat, il faut se poser la question de la mutualisation et de son échelle, d'un point de vue économique et financier. A l'heure ou l'on parle de plus d'intégration européenne et d'une relance de celle-ci. Car à ne pas en douter, c'est la mutualisation qui fait la force d'un système de protection sociale. Qui fait aussi la force de la zone géographique ou elle s'applique, que ce soit un état, une fédération ou un continent !

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il y a 5 ans par olivierChaillot

@FredericLibaud pour compléter ton analyse, la main mise sur le système date du milieu des années 70, date à laquelle il a commencé à diverger ! avant il était mécaniquement équilibré puisque les dépenses étaient fixées à partir des recettes ... c'est sous la présidence qui a démarrée en 74 que les pensions ont été réévaluées (indexées) en fonction du coût de la vie et non des cotisations perçues ... main mise tu dis ... ou décision électorale ... certains pourraient dire populisme ... ou démagogie ...

d'où ton couplet sur le bulletin de vote ... "On" a les élus qu'on se mérite :)

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il y a 5 ans par olivierChaillot

Plusieurs réflexion pour apporter à @EURLLSCONSULTING un peu de sujets de râleries :)

s'il y a déficit, c'est parce que les rentrées ne sont pas suffisantes et non parce que les dépenses sont trop importantes ... façon de voir ;) mais tant que nous accepterons (collectivement) que la répartition des charges se fasse de façon injuste en pesant plus sur les plus pauvres que sur les nantis... les plus riches continuerons à payer moins que les autres ... et les moins bien servis continuerons à penser que "nous" payons trop ... histoire de moyenne (voir plus bas)

dans un monde individualiste, faire supporter à chacun les coûts qu'il génère est plus populaire que de mutualiser ... sauf évidemment pour ... les voitures en libre service, les banques en période de crise, les ...

dans un monde qui n'a jamais produit autant de richesses par habitant (en moyenne bien sûr) la répartition n'a jamais été aussi problématique ... plutôt les écarts n'ont jamais été aussi visibles ... cela nous permet de vérifier 2 choses : d'une part qu'en matière de moyenne quand on a la tête dans le four et les pieds dans le congélateur, en moyenne on est bien (mais raisonner sur des moyennes permet de faire passer la pilule :)), d'autre part, que tant que le peuple a le sentiment qu'il a encore quelque chose à perdre, il repousse à plus tard toute forme de révolte ...

si tu veux d'autres sujets pour exercer ta râlerie, n'hésite pas, j'ai des réserves ;)

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il y a 5 ans par EURLLSCONSULTING

Je te rassure @olivierChaillot, j'ai du stock !  

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il y a 5 ans par olivierChaillot

Pour dire vrai : je n'étais pas inquiet !

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il y a 5 ans par ArnaudLemoine

C'est la suppression brique par brique de la sécurité sociale pour laisser la place aux assurances privées.. vieux rêve du Medef.. qui a pour but de détruire de modèle  social mis en place par le Conseil national de la Résistance 

 . Les appréciations de Denis Kessler (Challenges, le 4 octobre 2007 ) éclairent l’action du chef de l’Etat : « Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d'importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme... A y regarder de plus près, on constate qu'il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C'est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s'agit aujourd'hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! »....on y est !

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il y a 5 ans par EURLLSCONSULTING

Pas faux non plus... 

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il y a 5 ans par olivierChaillot

Pour continuer à alimenter le débat, je tombe sur cet article sur les coûts et apport de la population immigrée à la richesse collective ... après quelques petites vérifications, je partage, non pour justifier la prise en charge par les entreprises des coûts directs de ses employés mais pour illustrer comment les débats sont biaisés par les idées portées à notre connaissance ...

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il y a 5 ans par EtienneZulauf

Complètement d'accord ! D'ailleurs mon tweet sur le sujet a eu un grand succès !

Le problème c'est qu'à râler seul ou à quelques-uns sur un forum (ici) le gouvernement avancera tranquillement, sans pression.

C'est encore une fois dans ces situations qu'il faut savoir se rallier à un étendard commun et fédérateur pour se faire entendre...

(vous noterez ma délicatesse à rester vague, connaissant l'aversion de @EURLLSCONSULTING pour l'entité à laquelle je pense, pour celles et ceux qui suivent :-) )

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il y a 5 ans par EURLLSCONSULTING

@EtienneZulauf, l'échange d'idée, même s'il n'est pas raccord entre nous, reste quand même dans le principe du partage et de l'apport d'information.

On a aucune obligation d'avoir la même opinion, ou alors nous finirions dans la pensée unique !!!!  Beurkkkkk !!! Ce sont nos différences qui font notre force !

A vous lire dans de nouveaux échanges....musclés !  :) 

PS : je n'ai aucune aversion (le terme est trop fort) avec le sujet précédent, juste de la méfiance !

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il y a 5 ans par EtienneZulauf

Heureusement, le projet est abandonné ! Encore une fois, même en été, les organisations patronales ont fait leur taf pour éviter que ça passe en douce...

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il y a 5 ans par EURLLSCONSULTING

Effectivement, juste une discrète information.....

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