L'alimentation est souvent la 1ère médecine: on est ce que l'on mange; beaucoup de maladies chroniques (hypertension, surpoids/obésité, diabète type 2,...) sont liées à la fois à la consommation de masse (les grandes surfaces donc), et aussi à des modes de vie trop sédentaires. ==> Quel rôle peut/doit jouer la grande distribution sur le maintien en bonne santé des populations? Quelles solutions concrètes vous seraient utiles?
alimentation saine activite physique sante connecteeBonjour Actbizz,
Pour info sur le lien, le test de 4 dispositifs etiquetage nutritionnel qui ira sans doute dans votre sens.
social-sante.gouv.fr/actualites/actualites-du-m...
On peut effectivement considérer que les grandes surfaces alimentaires sont plutôt tournées vers la recherche de leur intérêts propres (vendre toujoyrs plus) plutôt que par la recherche du maintien en bonne santé des consommateurs, et qu'elles sont donc à l'origine du mal; dans ce cas j'ai votre réponse à ma question.
Mais on peut aussi considérer que "quand on fait partie du problème, on peut aussi faire partie de la solution"; auquel cas - et tant que la GMS - reste de loin le circuit d'achat le plus utilisé, on peut imaginer des leviers de changement.
Peut-être avez-vous des propositions sur le sujet. #bonnesanté
Bonjour Pascal
Distribuer des produits de santé (à condition de s'accorder sur ce qu'est un produit santé auparavant) est effectivement un levier pour la GMS; A condition de le faire de manière sincère et pas seulement en surfant sur la vague du BIo, du sans gluten, ou autre.
Les pistes des paniers et/ou menus préparés équilibrés , et du vrac qui a l'avantage de réduire l'emballage mais aussi de n'acheter que la quantité nécessaire sont des bonnes pistes. Merci.
Mais ce n'est pas un problème de moyens, c'est un problème de quoi alors?
Pour moi, tu as mis le doigt dessus: "A condition de le faire de manière sincère et pas seulement en surfant sur la vague du BIo, du sans gluten, ou autre"
La GMS comme tout distributeur doit avoir quelques choses "de plus" à gagner. Ce sont des sociétés ont pour vocation à faire de l'argent (j'ai peut pêtre une vision un peu stéréotypée de la GMS) Tant que ces entreprises n'auront rien à gagner, elle ne feront pas d'effort;
Ceci étant, je m'étais à un moment interesser à l'idée de faire de la restauration collective avec des menus ciblant les jeunes quadras qui commencent à avoir besin de surveiller leur poid, tension, glycémie,...
J'ia rapidement laissé tomber parce que l'image "régime" n'est pas suffisamment "glam" pour en vivre
Bonjour Ludovic, Oui se dépenser plus fait aussi partie de l'équation santé au global, je suis d'accord avec vous; mais concrètement qu'attendriez vous de votre magasin en la matière pour vous inciter à bouger plus (au delà du message informatif)?
Sur la question du prix, le consommateur est malheureusement souvent paradoxal; il veut que tous les acteurs de la chaîne alipentaire vivent de leur métier (en particulier les producteurs français et c'est normal), mais sans cesse le consommateur arbitre au prix bas! aujourd'hui seulement 18% du budget est consacré à l'alimentation en moyenne (et c'est même encore moins en Allemagne avec la culture Hard Discount entre autres).
D'accord avec vous sur la réduction des produits trop gras, comme trop sucrés d'ailleurs!
Pour ce qui est de l'information nutritionelle, les tests arrivent! social-sante.gouv.fr/actualites/actualites-du-m...
seront-ils suffisants? ça reste à voir.
Oui le consommateur est paradoxal; il veut du pas cher (il ne consacre plus que 18 à 19% de son revenu à se nourrir!), du facile (toût préparé ou prêt à consommer), du choix et de la variété, mais s'insurge de la conséquence: nivellement par le bas.
A considérer que les GMS aient la volonté de rentrer dans une autre logique de création de valeur, et de valorisation de la qualité, qu'est ce qui ferait sens pour vous? qu'est ce qui serait utile? Merci
Bonjour,
je ne suis pas certaine d'avoir une analyse pertinente sur ce sujet, car assez peu objective sur les GMS en matière alimentaire. Ce qui est certain c'est qu'elles ont un poids énorme car je vois et j'entends encore le discours " le bio, le local c'est plus cher". Pour faire de l'alimentaire un peu plus éthique, plus bénéfique à l'homme, il faudrait certainement abandonner certains profits. Or, je ne crois pas que cela soit possible. Mais je vais quand même vous faire part de ce qui pourrait éventuellement me faire revenir en GMS: un rayon frais uniquement avec des produits locaux, agriculture raisonnée ou bio, viande locale sur le même principe, un affichage pédagogique. Cela pourrait se faire de manière très "marketee" genre WholeFood, avec atelier pour petits et grands afin de réapprendre à cuisiner les produits de saison sans s'en lasser. Je crois qu'une GMS transparente sur ces fournisseurs locaux en matière de frais pourrait sur deux ou trois ans gagner Bcp en image. Ce ne sera pas son centre de profit le plus important mais ca pourrait être son faire-valoir: éthique, ludique, transparent. La transparence doit être sur la provenance, les coûts, la qualité.
Cela me semble tellement à l'opposé de ce qui est fait aujourd'hui que je le répète, mon avis n'est pas pertinent. L'absence d'intermédiaire dans les marchés ou certaines AMAP, permettent aux éleveurs et agriculteurs d'être à des prix plus que raisonnables. Je ne vois pas comment cela est possible avec une GMS pour intermédiaire.
Si je pousse plus loin, les fournisseurs pourrait venir faire des ateliers pour petits et grands, expliquer leur métier, des chefs.... Un véritable partenariat, une vraie mise en valeur commune, pousser le fournisseur à faire du beau travail, trouver un terrain d'entente avec des associations comme Graine de Noe ou semences Paysannes. Ludique, pédagogique, transparent. Les marques ont l'habitude de viser les enfants. La GMS pourrait faire pareil mais dans le bon sens pour les 30 prochaines années.
Grand bémol à tout ceci, cela fait des années que l'on cultive la sur-consommation, la rapidité, le prix à n'importe quelle qualité. Donc pour casser ce schéma là, prendre pour parti de gagner moins sur ce ce centre de profit....
Je suis navrée de ne pas être plus utile car ce serait passionnant de chercher et trouver comment mieux consommer en GMS, de manière aussi saine et plaisante que lorsqu'on fait un petit marché.
Bonjour Julie, merci pour ces propositions
Tous les avis sont pertinents, en particulier ceux qui viennent de personnes qui ont l'humilité de ne pas prétendre tout savoir. Effectivement WholeFood est un benchmark intéressant; Transparence de la provenance et de la matière première, ateliers éducatifs, etc... oui ce sont des solutions; mais cependant elles devront également contribuer au résultat économique, et c'est là ou c'est parfois plus compliqué d'ineventer des nouvelles équations, pour ne pas dire des nouveaux équilibres
Je reste preneur de tes autres propositions ...
@elebouille bonjour et merci. J'aimerai croire que concernant l'alimentaire, les GMS devront évoluer vers un mieux consommer des clients. Dans ce cadre, il me semble que cela passe pour beaucoup par du local, agriculture raisonnée ou bio. Cela va considérablement changer les métiers de direction de ces centres, mais il me semble pertinent d'imaginer alors un modèle de "centrale d'achat local" avec des partenariats non seulement fournisseurs mais pourquoi pas institutionnels pour s'assurer d'un certain volume à l'année: cantines scolaires ou entreprises par exemple. Acheter au bon prix' celui qui permet à l'agriculteur de bien travailler et vendre au bon prix. Il me semble que la marge peut être trouvée ailleurs que sur le produit, en passant par dès coûts de transport très faibles, du volume avec les institutionnels, et pourquoi pas des mini-ateliers, des "pépinières".
Bonjour Julien,
merci de la réponse argumentée; certainement que la GMS peut améliorer son offre, et largement sans doute. Mais comme vous le dites, c'est aussi une question de revenus, et notamment de revenu disponible post dépenses contraintes (eau, gaz, électricité, internet, voiture,...); le problème étant aussi que la liste de ce qui est "contraint" augmente (les marques chères, les loisirs, la technologie,... Sans doute que le déclencheur sera lorsque l'alimentation saine sera considérée comme une dépense contrainte; mais on n'y est pas encore.
Assez d'accord avec votre analyse et analogie low-cost avec le transport aérien.
D'accord aussi sur l'expérimentation lean startup via les magasins; vous pensez à quoi comme expérimentations?
@elebouille n'étant pas spécialiste du métier, je n'ai pas nécessairement d'idée de sujet métier.
Par contre, j'imagine bien, en terme de méthodologie, prendre des pannels de 10 magasins un peu partout sur le territoire, avec la même méthode d'expérimentation pour pouvoir comparer les résultats et en tirer des expériences. Ensuite, j'imagine bien des itérations de 15 jours pour la durée.
Pour démarre la démarche, je pense qu'il y aurait moyen d'ouvrir dans ces magasins, pour une première itération, un questionnaire rapide et assez ouvert :
"Votre magasin souhaite améliorer tel aspect de votre expérience en magasin.
Question 1 : Quels sont vos attentes envers le magasin sur ce sujet ?" (on commence par la question ouverte sans proposition de valeur, on peut même faire une première itération rien que sur cette question).
Question 2 : Votre magasin souhaite mettre en place telle proposition, quel sentiment cela vous génère ?" (on présente la proposition de valeur, voir la réaction)
Question 3 : Laissez nous vos coordonnées pour participer à l'expérimentation" (pour voir qui a envie de s'engager dans la proposition de valeur)
Les magasins dans lesquels je me rends ne posent jamais de question aux usagers (tout au plus un formulaire de satisfaction, mais c'est pas très quali pour innover). Je pense que remettre la proposition PAR le client et pas par le magasin, permet de réellement innover.
Un premier sujet peu être justement l'alimentation saine ;)
Je ne vois pas en quoi la grande distribution jouerait un rôle dans ce domaine. C'est son business de vendre des produits surgelès, des glaces pleines de colorants, des boissons sucrées... C'est comme demander à un fabriquant d'alcool de faire de la prévention en matière d'alcoolisme.
C'est avant tout un problème de santé publique et c'est à l'Etat de prendre ses responsabilités : prévention, éducation qu'il faut mener dès l'école (les habitudes alimentaires sont prises très tôt).