Dans ces conditions, n'importe quel objet technologique possède aujourd’hui une intelligence artificielle (ou IA), à commencer par votre ordinateur, votre téléphone portable, votre voiture, etc. Une IA, techniquement parlant, ce n'est pas ça.
En général, quand une IA prend une décision, c’est en fonction d’un ensemble de connaissances sensiblement identiques qui forme sa base de données qui est, quelque part, l’une des composantes de son intelligence (comme la mémoire l’est pour nous, êtres humains). Elle croise donc ce qu’elle vient d’apprendre avec ce qu’elle sait déjà. Et si aucune corrélation n’existe, l’information n’est pas traitée comme à son habitude, mais elle est plutôt ignorée, car jugée incorrecte (ou stockée pour un traitement ultérieur si l’IA est une composante d’une solution de machine learning).
En fait, le problème que vous évoquez ressemble à un grand classique des technologies aéronautiques, à savoir la perturbation des informations envoyées par les capteurs de l'avion suite à un surplus d’ondes électromagnétiques (ou EMF, sigle anglais pour ElectroMagnetic Field). En effet, à haute altitude, l’électronique y devient très sensible, car les composants électroniques se fragilisent. Il faut donc passer le plus souvent par des versions militaires de ces composants électroniques (quand ils existent) pour obtenir une résistance accrue. C’est aussi pour cela que l’on demande aux passagers des avions déteindre leurs téléphones portables, voire de les faire passer en « mode avion » (si celui-ci possède l’option) afin de réduire le DAS à son strict minimum.
Je rappelle que le DAS (ou Débit d'Absorption Spécifique) est le débit d’onde électromagnétique absordé par l’être humain. En clair, plus le chiffre est élevé et plus votre objet technologique produit des ondes électromagnétiques. En Europe, celui-ci est très, très réglementé. Or, ce n’est pas absolument pas le cas de tous les pays du monde (ex. : la Chine, l’Afrique, etc.) où il n’est pas rare d’avoir des téléphones portables low cost avec des DAS particulièrement élevés.