Bonjour à tous,

Certains d’entre vous se souviennent peut-être de ma petite mésaventure avec l’incubateur Ionis361 de l’école d'ingénieurs Epitech.

Comme l’école m’a dit  « ne pas avoir le niveau pour m’aider », j’ai décidé de présenter mon projet de startup industrielle directement à un cabinet d’investissements de la région montpelliéraine. Et voilà que je viens d’être présélectionné. Ils veulent donc me voir, demain, vendredi 28 septembre, à 10 h 30, afin que nous commencions à en discuter (notez qu'ils ont déjà mon executive summary et ma présentation PowerPoint).

J’aimerais donc savoir si les Skillers et les Skilleuses auraient quelques conseils à me prodiguer afin que ce premier entretien se passe sous les meilleurs auspices.   

D’avance merci pour vos réponses.

Cordialement,

Christophe Fantoni

industrie startup investissements rendez-vous
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3 réponses

il y a 5 ans par ChristopheFantoni

Je ne sais pas si ça va servir à quelque chose (ou à quelqu’un), mais voici tout de même quelques informations supplémentaires sur ce qui m'a été dit lors de mon rendez-vous.

La personne que j’ai vue vendredi dernier m’a également dit que les nombreuses subventions qui existaient en Europe pour aider à la microélectronique (comme à la fabrication des semi-conducteurs) avaient subitement disparu il y a deux ans environ. Qu’aujourd’hui, les entreprises européennes dépendaient de plus en plus du bon vouloir des fabricants américains et asiatiques. Et ça les embête (pour rester poli), car cela signifie la suppression — à moyen terme — de leur capacité d’autonomie et d’autosuffisance en matière d’électronique. 

Donc, vous avez aujourd’hui pas mal d’entreprises européennes qui soutiennent la plupart des initiatives entrepreneuriales qui permettaient de lutter contre cette hégémonie américano-asiatique qui est en train de se mettre en place. Si vous acceptez les règles du jeu, vous devez  donc jouer collectivement, et non plus individuellement. Et pour cela, il faut que votre boite existe et que vous montriez patte blanche en faisant appel à des entreprises européennes (ex. : passer par un laboratoire de tests/certifications européen). Ce que j’essaye de dire par là, c’est que l’argent ne se trouve plus dans les banques, ni dans les subventions, mais bien dans les entreprises. C’est pour cela que la personne que j’ai vue veut me brancher avec cette société montpelliéraine qui fabrique des puces pour les téléphones Samsung. Elle pense même que cette entreprise pourrait rentrer dans mon capital, car nous avons pas mal de points communs (elle bosse actuellement sur le développement de puces destinées à l'IoT, ou Internet des Objets).

Après, l’accès à ces fonds souverains par les banques françaises fait qu’elles doivent se transformer — ne plus être que de simples banques — et beaucoup d’entre elles n’hésitent plus à incuber les entreprises financées en les hébergeant, soit dans leurs locaux, soit dans les locaux de certains de leurs partenaires. C’est notamment ce qui existe avec le Crédit Agricole de Montpellier qui incube les startups qu’elle finance dans un immeuble qui lui appartient. Par contre, la Banque Populaire les héberge chez un partenaire. Mais, malheureusement, ce n'est pas le cas dans toutes les régions.

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il y a 5 ans par SauzetFrederic

merci pour ce feed-back !

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il y a 5 ans par ChristopheFantoni

Suite à ce rendez-vous avec ce cabinet d'investissements, j'ai été contacté ce lundi 1er octobre par un accélérateur montpelliérain, WeSprint ( www.wesprint.com ), qui souhaite que nous discutions de mon projet industriel. Le rendez-vous téléphonique a été pris pour le mercredi 3 octobre, à 15 h.

En effet, la personne du cabinet d’investissements que j’ai vu il y a quelques jours m’a dit que la solution idéale serait que mon projet soit incubé — ou mieux — accéléré pendant un an, afin que celui-ci puisse bénéficier dans un second temps des aides financières les plus intéressantes (nous parlons là de plusieurs centaines de milliers d’euros permettant, notamment, de financer toute ma propriété intellectuelle).    

J’ai donc logiquement accepté.

Nous verrons bien ce qui ressortira de ce premier rendez-vous téléphonique.   

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il y a 5 ans par olivierChaillot

le long parcours de l'innovateur ! bon courage:)

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il y a 5 ans par ChristopheFantoni

Je ne sais pas si on peut parler de moi en tant qu'« innovateur », mais disons que j'en ai un peu ras le bol de cet immobilisme qui plombe notre société française. Celle-ci se contente le plus souvent d'aider des projets sans importance, qui ne feront pas de vagues, et qu'elle pourra assez facilement « cadrer » (comme un banal site web, une application pour téléphone mobile, etc.). Mais dès que vous commencez à avoir un minimum d’ambition, il n’y a plus personne, car trop long, trop compliqué, trop technique, trop coûteux, etc.

Par  exemple, dans mon cas, le cabinet d’investissements vient de me répondre il y a quelques minutes (il est 18 h 02) : ils ne m’aideront pas pour les raisons évoquées ci-dessus. Après, est-ce que la personne que j’ai vue ira jusqu'au bout de sa promesse et me mettant au moins en relation avec les sociétés dont elle m’a parlé ? Je n’en sais strictement rien.

Ma porte de sortie reste donc l’accélérateur montpelliérain WeSprint.
Prochain rendez-vous : mercredi 3 octobre, à 15 h.

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il y a 5 ans par olivierChaillot

je me connecte trop tard ! il est vrai que ta question est pour le moins tardive ! avec tes expériences antérieures tu dois t'en être tiré honorablement ? mais peut être pourrait on avoir un retour ? ça s'est passé comment ?

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il y a 5 ans par ChristopheFantoni

Je n'ai eu mon rendez-vous que 48H avant la date fatidique (soit mercredi pour vendredi). Le temps de me préparer et un jour venait déjà de s'écouler.

Comment ça s'est passé ? Et bien, il s'agit en réalité d'une structure régionale qui ouvre son carnet d'adresses à des porteurs de projets triés sur le volet. Eux-mêmes ne financent rien. On a donc ensemble défini mes besoins actuels par rapport à leur carnet d’adresses et ils doivent revenir vers moi une fois que la personne que j’ai vue se sera occupée des différentes mises en relation dont nous avons discuté pendant environ 2 H.

Dans le lot, il y a notamment :

— des cabinets de propriété intellectuelle ultra-spécialisés (dont un travaille déjà avec ST Microelectronics, le leader mondial du microcontrôleur). J’en cherche un qui connaît surtout ce que l’on appelle la topographie du semi-conducteur.

— des laboratoires universitaires qui pourraient m’aider, notamment dans le recrutement et la R&D. Et pour moi, la bonne nouvelle, c’est qu’à partir du moment où je vais travailler avec ces laboratoires universitaires, ces derniers pourront me renvoyer l’ascenseur en me permettant d’obtenir assez facilement une VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) me permettant ainsi d’être reconnu officiellement comme « ingénieur en électronique ».

— des investisseurs régionaux institutionnels. La région Occitanie investit finalement assez peu lorsque les projets sont en antécréation. Il existe toutefois certaines petites aides auxquelles je pourrais prétendre.

— des sociétés montpelliéraines faisant déjà du composant électronique. Il y en a notamment une qui équipe tous les téléphones Samsung avec un semi-conducteur (un capteur) dont elle est l’origine. Elle pourrait peut-être m’aider, étant donné que nos parcours sont assez semblables.

Personnellement, je dois dire que je ne m’attendais pas du tout à ça.

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