Bonjour à tous,

Mon projet pour devenir « opérateur télécom » avançant lentement mais sûrement, je me permets de revenir vers vous afin de connaître les options que vous aimeriez voir apparaître chez le Fournisseur d’Accès à Internet idéal ? En effet, d’après mes contacts professionnels, mon projet risque de m’amener à devenir également FAI (en ADSL, SDSL et Fibre) et j’aimerais bien pouvoir proposer des options suffisamment inédites afin de gagner quelques parts de marché. Pour l’instant, l’idée qui semble avoir le plus de succès après des quelques personnes que j’ai interrogées, c’est l’ADSL en 8Mbps à tout petit prix, c’est-à-dire à 4.99 € TTC / mois. Mais je trouve cela insuffisant pour bâtir une offre. Alors, n 'hésitez surtout pas à me faire part de vos idées les plus folles, sachant que tout est techniquement possible. ;)

D’avance merci pour vos réponses.

fai adsl sdsl fibre options
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3 réponses

il y a 7 ans par jefsey

Je pense que tu as deux types de FAI en termes d'attentes d'utilisateurs. Ceux qui te fournissent de la bande passante sous IP et ceux qui te fournissent des services. C'est à dire qui vont mettre une intelligence réseau à ta disposition. Et qui vont donc apporter aux utilisateurs de la valeur étendue (entre autres leur propres extensions sur le réseau). On peut en faire le théorie, mais techniquement c'est le support du "neb". Le neb c'est le nébulaire de mes fonctions d'utilisateur optimisées au mieux (DNS, Mail, présence web, synchronisation, base de données répliquées, VPS, IP, back-up, hot-stand-by, sécurité, gateway de paiement, support de leur VGN, support de listes de diffusion, réseau social type skiller, etc.). Nous créons actuellement MonpelNet comme une association pour l'appropriation par les gens (qui SONT l'internet) collective des possbilités de leur réseau digital. Mon problème est un FAIX (FAI extendu). Les hérbegeurs, cloud, etc. sont déphasés  : ils considèrent des demandes de puissance de serveurs en mode "client/serveur" (web) et sont perdus face à des demandes de multitude en mode en fait souhaité et en cours d'identification "maîtres/desserveurs" (neb).

Une autre aspect devient celui de µFAI qui sera le FAI de "quartier" qui jouera la sécurité locale (memlab des données et contenus, idonet (internet des objets), support des archives personnelles du mnème [ensemble des traces mémorielles], voisins-vigilants, cohérence d'une proposition d'outils multi-os [inter-applis au dessus de OS] avec mise à jour) etc.

Il faut comprendre que vivre aujourdhui avec l'internet c'est une entreprise en soi qui va durer plus longtemps que la vie [ce qui est en ligne est un patrimoine, et sous sémiotique artificielle une continuité posthume comme on commence à le voir]. Les gens vont donc demander à avoir ce que j'appelle un "ector" de confiance et il faut proposer des services durables et de confiance allant dans le sens de cet ector.

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il y a 7 ans par ChristopheFantoni

Merci pour cette réponse qui m'ouvre de nouvelles perspectives.

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il y a 7 ans par PascalW

Bonjour,

Aujourd'hui, ce que j'aimerai trouver chez mon FAI va au delà du prix.

J'aimerai un débit garanti et surtout un support "humain" pas un de ces services desks offshores n'apportant que des réponses procedurées à des incidents répertoriés, bref avec de l'intelligence. En terme de services, tout va dépendre de la clientele ciblées, personnellement je ne suis pas favorable à tout avoir chez le même fournisseur  mais si je pouvais ne plus être obligé de souscrire une offre triple-play, avec simplement Internet et le telephone, cela répondra mieux à mes besoins.

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il y a 7 ans par ChristopheFantoni

Merci pour cette réponse très intéressante. Normalement, la qualité de service devrait être mon principal cheval de bataille, puisque je sais qu'il s'agit là du point faible d'un grand nombre de FAI. À ce sujet, je devrais avoir beaucoup plus de précisions ce 2 mai, à 14 h 30, heure à laquelle je dois avoir au téléphone la société qui me propose de devenir l’un de ses nouveaux « collecteurs ».  

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il y a 7 ans par jefsey

La question serait alors mal posée et moindre intérêt s'il ne s'agit pas d'une entreprise FAI mais de patch commercial à une offre en concurrence avec des offres déjà de moindre interêt marché. Pour prendre une image c'est la différence entre un agent d'assurance, un courtier et un groupement d'assuré. Il est certainement prématuré de monter une entreprise pour acheteurs de qualité de services. Mais au bout de 40 ans je pense qu'il est possible de le tenter associativement (ou peut-être une SCIC). Et que l'expérience des volontaires (il y en a très peu) pourra déterminer les spécifications répondant à l'"UX" actuelle (expérience d'usage des gens) que décrit PascalW mais qui est une attente impossible (nous sommes dans un business entre machines, y introduire opérationnellement des hommes est impossible tant économiquement que techniquement [les difficultés réelles non corrigeables sont si rares que les techies ne peuvent pas s'y former - et c'est glissant, les difficultés difficiles sont toujours de nouvelles difficultés]).

Aujourd'hui un service internet doit se positionner (comme au départ avant le BUG de l'internet de 1986) comme une "smart gateway" qui vend des services reposant sur sa connectivité multi-FAI sure. C'est à dire une  obligation de défaillance et complication zero, assurée. Sinon ce n'est pas du réseau mais de la queue de ligne. Cordialement et bonne chance !

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il y a 7 ans par ChristopheFantoni

Justement. Mon souhait le plus cher est de développer un véritable FAI et non pas de passer par les offres en marque blanche que l'on peut trouver à droite et à gauche. En clair : j'essaye aujourd'hui de remonter la filière administrative et technique afin d'être au plus proche du réseau. Et dans la mesure du possible, je souhaite donc éviter de passer par une multitude d'intermédiaires. À l'heure actuelle, mon projet n'en compte plus que deux : l'opérateur de collecte et Orange, l'opérateur historique, qui a toujours en charge la création/maintenance des lignes physiques servant à véhiculer l'ADSL. Par contre, il n'est pas dit qu'une fois que la clientèle sera là, je ne sois pas amené à signer mes propres contrats de peering avec les autres opérateurs afin de me devenir, à mon tour, opérateur de collecte. Mais je suis loin d'en être là...

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il y a 7 ans par PascalW

Je ne suis pas certain de bien saisir où ce trouve une impossibilité dans mon attente. Sand doute ai-je mal compris votre réponse car c'est depuis un moment ma spécialité. J'interviens (et j'espère pouvoir reprendre rapidement) sur des problématique de services managements, où l'idée de base est de faire converger une "qualité ressentie" par les utilisateurs, du niveau de service mesuré et contractuel entre le client et le fournisseur. Effectivement, c'est loin d'être évident en particulier face à des fournisseurs qui se retranchent derrière les PKI et des impératifs techniques ou tarifaires.

Je pense (et j'ai réussi à montrer) qu'il y avait là un véritable levier de performance tant au niveau client qu'au niveau fournisseur et cela, avec un budget identique. A mettre en avant l'argument technique ou le prix, on se retrouve avec un service client en Inde où des gens mal payés suivent scrupuleusement des arbres de décisions et vont vous expliquer que vu le prix de votre abonnement, il faut pas espérer de miracle: nous entrons dans le monde fantastique du "Good Enough"...

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il y a 7 ans par jefsey

Pas évident de savoir où répondre sur Skiller pour suivre les embranchements. Je rebondis sur PascalW. Le type de service que tu proposes est un des services que j'apelle "étendu", c'est à dire ce qui est, en termes d'intelligence artificielle ou humaine, au-dessus du service de base (si tu refères à l'architecture internet EIN 48, RFC 1958, etc. et aux discussion légales américaines qui sont à la source du droit actuel) du catenet, et au dessus du service à valeur ajoutée de type Internet, GSM, etc.

Tout ces systèmes sont nouveaux à un moment et réclament donc une nouvelle forme de support, puis deviennent de qualité, puis deviennent "obsolètes" en ce sens qu'on leur en demande plus et qu'il faut les ajuster. On a donc trois manières de traiter ce support : intervention externe payée, intervention personnelle de l'utilisateur "pilôte" qui améliore un peu ou du "copain un peu geek", ou intervention d'un autonomate. Le tout est une question économique.

Un FAI doit donc aider ces trois possibilités au mieux de son économie. Mais la diversité y est très grande, les prix divers, et la valeur tariffaire variable dans le temps. Son interêt est donc d'inclure une cyberassurance de groupe dans ses tarifs  basés sur la qualité actuelle de ces solutions.

C'est pour cela que j'ai pris l'image de l'assureur car son organisation est comparable et une association objective peut-être interessante vu le développement pour lui du digital, le FAI devenant son courtier pour la cyberassurance.

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il y a 7 ans par ChristopheFantoni

En matière technique, l’humain doit rester au centre de tout. L’offre, peu importe son domaine d’activité, doit être bâtie pour lui, et non pour l’infrastructure dont il se sert. Or, beaucoup de FAI l’ont oublié, au point où l’on assiste à une fuite organisée de leur clientèle (ex : la suppression des pages perso chez SFR, la suppression de la téléphonie SIP, toujours chez SFR, etc.). Derrière tout cela, la notion de service semble bel et bien disparaître…

Pourtant, en 2019, il est prévu que le réseau RTC, le fameux Réseau Téléphonique Communauté, je parle de celui qui véhicule la téléphonie classique (c'est-à-dire analogique), disparaisse également. Et même s’il ne disparaît pas complètement, son utilisation sera considérablement réduite au profit du tout-numérique. Dans ces conditions, comment feront les habitants des zones blanches, les fameuses zones non encore desservies par l’ADSL, pour téléphoner ? Avec le portable ? Sans compter les zones où le débit est si ridicule (inférieur à 1 Mbps) où il permet à peine d’aller récupérer ses e-mails, voire de surfer sur des sites très légers ? En clair : si le service et la partie structurelle ne sont même plus pris en charge par les opérateurs d’aujourd’hui, il faudra bien que les opérateurs de demain s’en occupent...

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il y a 7 ans par jefsey

J'entends bien. Mais ce que je demande en tant qu'utilisateur est de m'approprier mon digital. Il y a donc d'une part un infrastructure (le catenet) qui doit être là comme la route est là.  Puis il y a des moyens que je dois pouvoir moduler librement (c'est le LIBRE en majscules pour signifier la liberté de choix de l'utilisateur qui doit être libre même du Libre). Ces moyens doivent être neutre et donc fonctionner pour tous - le support n'est pas là à l'utilisateur mais à l'opérateur. Avec deux types de choix : pour un meilleur opérateur (pas toujours possible) ou un opérateur communal à mes côtés. Le cantonier digital. La formule légale adéquate est la SCIC. Ensuite il y a le support de ce que je fais dans la cybernité, c'est l'équivalent du garagiste. Que je peut mettre en concurrence.  C'est tout un ecosystème qui doit se mettre en place. Le projet d'un FAI du futur n'est donc pas de se substituer à cette écosystème mais de le susciter et y tisser des synergies qui l'assure de rester au coeur du marché. Il doit jouer sur les accords de peering, l'annuaire des fournisseurs, la formation des utilisateurs, les opérations de services (télécentre), la gestion d'un cowork  digitalisé, etc. Et grandir par franchises locales qu'il va assister. L'inverse de France Telecom. Il doit s'organiser pour que les machines des hommes n'aient pas besoin d'hommes. ET si cela devient necessaire pour que le coût en soit assuré. (Sécurité sociale digitale).

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il y a 7 ans par FredericLibaud

Etre FAI c'est intervenir sur un marché industrialisé et volumétrique à mon avis.

La taille critique compte donc.

La plupart des grands FAI partent d'une offre plutôt standardisé (ligne + box + décodeur TV). Très peu proposent une offrent ADSL nue, qui pourrait pourtant intéresser nombre de TPE et PME. Et ce n'est pas forcément une question de coûts mais, surtout de services.

Au menu la réponse sur incident et éventuellement les SLA. Quand aux FAI les plus connues ils resteront empêtrer dans leurs offres marketing à destination du grand public. Avec les déboires que l'on connaît pour certains...

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il y a 7 ans par jefsey

Au sujet des SLA : wikipedia a une bonne présentation.

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