Bonjour à tous,

Le cabinet comptable qui doit m’élaborer les documents financiers dans le cadre du passage en commission bancaire de mon projet de startup industrielle m’a demandé de lui lister les investissements que je prévois de faire au cours des 3 prochaines années (dont toute ma propriété intellectuelle). Je me suis donc demandé comment j’allais gérer mes marques. Après réflexion, quatre propositions me semblent possibles :

1) Je fonctionne à l’économie, en ne déposant que la marque originale liée au nom de ma société, ce qui m'autorisera à mettre un petit (R) derrière le nom de société et un petit TM derrière le nom du produit (ce qui me permettra d’indiquer « [Nom de société] (R) [Nom du produit] TM » dans toutes mes publications).

2) Je décide d'aller un peu plus loin, en déposant la marque originale liée au nom de la société – marque que j'utiliserai sous forme de marque ombrelle – derrière laquelle j’apposerai le nom (basique) du produit. En clair, cela veut dire que je vais d’abord devoir déposer « [Nom de société] » puis « [Nom de société] [Nom du produit] » (ce qui me permettra d’indiquer « [Nom de société] (R) [Nom du produit] (R) » dans toutes mes publications). Cette approche est idéale, mais elle aussi la plus couteuse, puisqu’il faudra que je la répète pour chaque produit.

3) J’opte pour la seconde solution, mais au lieu de tous déposer, je décide de ne protéger que le nom (basique) de ma gamme de produits, toujours afin de faire des économies. Donc, finalement, un seul dépôt par gamme pour « [Nom de société] (R) [Nom de gamme] (R) [Nom de produit] TM ». Il faudra simplement que je choisisse bien ces noms basiques afin de pouvoir les répéter indéfiniment.

4) Je peux également envisager de mélanger les propositions n°1 et n°3, en fonction de l’importance donnée au produit. Ainsi, si je décide d'industrialiser un produit qui ne dispose que d'une faible clientèle, quel intérêt aurai-je de déposer « [Nom de société] (R) [Nom de produit] (R) » ? Ne serait-il pas plus judicieux d’indiquer « [Nom de société] (R) [Nom de produit] TM » dans mes toutes publications ? N'est-ce pas suffisant ?

En électronique, ce qui compte, ce n’est pas votre production, ce que vous vendez donc,  mais bien votre propriété intellectuelle. C’est elle qui fait la valeur de votre entreprise. Donc, cette question a pour moi beaucoup d'importance.

Quelle stratégie adopteriez-vous à ma place ?
Au besoin, si vous avez d'autres propositions à me suggérer, n’hésitez surtout pas ;).

D'avance merci pour vos réponses.

Cordialement,

Christophe Fantoni

marque propriété intellectuelle stratégie
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2 réponses

il y a 3 ans par JoyceMarkoll

je n'y connais pas grand chose, mais une question de plus pourrait vous éclairer. Sachant que la durée de la vie commerciale des produits électroniques est relativement limitée, combien d'années pensez-vous pouvoir exploiter votre production, (et à quelle échelle) sans que le nom en soit changé ?
Dit autrement votre propriété intellectuelle aura une valeur multipliée par un certain facteur relatif à son succès commercial et à sa durée probable. Après quoi vous serez amené à le faire évoluer et à repayer des droits pour protéger votre propriété intellectuelle.

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il y a 3 ans par ChristopheFantoni

Tout d'abord, merci pour votre réponse.

Une marque commerciale, c'est une protection de 10 ans, protection qui est renouvelable à l'infini. Et je sais que la plupart des boites qui fabriquent des composants électroniques y tiennent comme à la prunelle de leurs  yeux, vu les tractations infernales que j'ai dû mener avec certaines d'entre elles.

Impossible, donc, de récupérer des noms de marques ayant plus de 20 ans. Impossible même d'utiliser ces noms comme un simple argument commercial. Par contre, je suis libre comme l'air de récupérer la technologie industrielle qu'il y a derrière. Je sais, c'est assez paradoxal...

Deux exemples me viennent en tête : les processeurs SH d'Hitachi ainsi que les PowerPC d'IBM. Je vais donc reprendre les deux. Et les deux boites — Hitachi et IBM — ont été très claires avec moi : je ne peux, ni récupérer les noms de ces processeurs, ni même parler des marques qui en sont à l'origine. La seule chose que je puisse faire, c'est d'utiliser mon droit de citation pour les pays du droit d'auteur (via la fameuse Convention de Bernes) ainsi que le fair use américain pour les pays du common laws. Comment ? En les citant très brièvement dans toutes mes publications.

Donc, si derrière, je n'ai pas ma propre propriété intellectuelle, c'est comme si je n'avais rien, étant donné que le droit stipule qu'à partir du moment où vous voulez vous réattribuer quelque chose qui est tombée dans le domaine public, vous ne pouvez pas le faire « en l'état » (afin que d’autres puissent faire pareil que vous). Vous devez automatiquement y apporter des modifications, en citant notamment vos sources.

Après, vous avez raison : un produit électronique, ça ne dure pas très longtemps. Si ce n’est que j’ai trouvé une solution — qui fera l’objet d'un dépôt de brevet —, qui devrait me permettre de régler définitivement le problème de l’obsolescence programmée… du moins, tant que ma future boite existera. Donc, ça ne me gêne pas — bien au contraire — d’investir dans le dépôt d’une ou de plusieurs marques. Il me faut juste, pour l’instant, finaliser ma stratégie.

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il y a 3 ans par JoyceMarkoll

Si ma question a pu vous aider à réfléchir plus clairement à vos choix, tant mieux. Notez qu'entre les options 1 et 2 que vous avez énoncées dans votre question, je n'ai pas réussi à distinguer la différence.
Si et quand votre ou vos futurs produits adressent des problèmes d'obsolescence, je serai intéressée d'en discuter avec vous, de vous mettre en contact avec une ou deux autres personnes parmi mes fournisseurs qui pourraient aussi être intéressés, si vos processeurs sont prévus pour les PC du quotidien. (Si c'est prévu pour les ordinateurs industriels… c'est autre chose).
Nous discutions dernièrement avec l'un de mes fournisseurs à propos d'une startup (italienne je crois ?) qui développe un nouveau barebone pour pc portables, qu'il soutient et dont il suit les progrès.

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il y a 3 ans par ChristopheFantoni

Oui, il est effectivement prévu des processeurs pour les PC du quotidien, offrant notamment une compatibilité légale x86 en 32 bits (pour le 64-bits, c'est encore un peu tôt). Il est également prévu que ces processeurs soient totalement paramétrables, vous permettant ainsi de choisir le type de processeur, mais aussi sa vitesse. En plus du processeur, il y a aura juste le socket à acheter pour vous permettre de l'installer sur votre vieille machine. Par ailleurs, j'ai aussi prévu de proposer des processeurs en marque blanche pour permettre à n'importe quel revendeur / distributeur de proposer les siens. Et en plus - ça c'est la bonne nouvelle -, il n'y aura pas besoin d'en acheter des milliers pour pouvoir bénéficier de ce petit service. Là, c'est l'énorme avantage de travailler sur un projet industriel qui va progressivement s'équiper de sa propre fonderie...

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il y a 3 ans par JoyceMarkoll

Alors ce sera un multi processeurs… (bouche bée). Et du coup si on peut choisir le type et la vitesse, ils seront compatibles avec de nombreux modèles de carte mères et… à quel moment pourra-t-on faire le paramétrage pour choisir ? Avant l'installation ? Lors du boot ? Dans le BIOS ?


 

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il y a 3 ans par ChristopheFantoni

Oui, il s'agit bien d'un multiprocesseur basé sur la technologie de processeur procédural que j'ai eu l'occasion de développer au cours de ces dernières années. Entre les mains, vous aurez donc aussi bien un 286, un 386, un 486, qu'un Pentium I / II / III / IV. Les autres processeurs, ceux sortis à la même époque, seront également supportés (ex. : AMD, Cyrix, etc.). Pour finir, il suffira d'acheter le socket correspondant à votre carte mère avant d'y installer dessus ledit processeur. Un petit logiciel vous permettra ensuite de choisir très simplement sa vitesse (à partir d'une autre machine équipée d'une simple connexion USB). Une fois paramétré, il vous suffira de l'installer le processeur et son socket dans le PC que vous souhaitez remettre en fonction. Voilà pour la base. J’ai également prévu d’intégrer pas mal d’éléments d’intelligence artificielle — du fait de ma longue expérience en intégration (plus de 30 ans) — afin de faciliter grandement son installation par les néointégrateurs.

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il y a 3 ans par JoyceMarkoll

> Pour finir, il suffira d'acheter le socket correspondant à votre carte mère avant d'y installer dessus ledit processeur.
Ce qui pourrait rendre nécessaire une délicate opération de dessoudage/ressoudage (parfois ? Je crois que certains se démontent sans cela mais pas tous) et de recherche de socket adapté, pas toujours si évidente quand il s'agit de pièces anciennes.
Si vous avez idée d'ajouter la création de sockets du style adaptateurs à votre todo liste…

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il y a 3 ans par ChristopheFantoni

Non, car je compte vendre un circuit électronique complet contenant le socket mâle de la carte mère sur lequel il n'y aura plus que mon processeur à clipser. Ensuite, il suffira d'installer ce circuit électronique équipé de mon processeur dans le socket femelle de la carte mère que le client souhaite remettre en service.

Toutefois, pour l'instant, je n'ai pas encore choisi le boitier du processeur, car il y a un gros paramètre sur lequel je travaille (encore ce soir, d'ailleurs) qui est celui de sa dissipation thermique. En effet, le processeur sera vendu avec son propre radiateur et celui-ci devra bien évidemment couvrir la plage de températures excessives susceptibles d'être générées par le cœur choisi. Or, jusqu'à ce week-end, je n'avais sous la main qu'une méthode artisanale pour fabriquer mon dissipateur thermique, ce qui empêchait toute tentative d'industrialisation. Après des mois de recherche, j'ai finalement réussi à trouver la bonne machine outil et j'ai demandé hier soir à la boite américaine qui la fabrique un peu plus de précisions...

Malheureusement, rien n’est encore réglé, car dès que l'on monte un peu en puissance et en vitesse (ex : Pentium IV), la simple conduction ne suffit pas pour évacuer la chaleur. Il faut souvent passer par un dissipateur thermique à caloducs gravitaires et là, pour l'instant, les techniques industrielles m'échappent un peu pour mettre en place la fameuse transition de phase qui s'opère dans les caloducs...

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