La réponse est loin d'être évidente... c'est difficile et dangereux de généraliser.
C'est la raison pour laquelle, Charlène, je parlerai plutôt d'aptitudes souvent observées que de différence (car les deux profils peuvent aussi avoir des compétences et postures similaires en fonction de leur parcours).
Je pense que l'autodidacte dispose fréquemment de ce que j'appellerais "un pragmatisme opérationnel" : une approche "pratico pratique" inspirée de bon sens, tellement utile en recherche de solutions réalistes. S'il a acquis une certaine reconnaissance à travers le temps, on peut estimer qu'il est également doté d'un bon sens d'adaptation (qualité importante !). Il a grandi et continue à grandir grâce à l'expérience., à travers ses réussites mais surtout ses erreurs.
Le diplômé apprend généralement vite. Il est au fait des nouvelles techno / techniques. Il dispose par avance d'un arsenal méthodologique bien fourni (trop même parfois). Maintenir à jour ses connaissances, apprendre, ... est encore fort présent dans son adn... c'est facilitant pour l'amener à évoluer. Il peut avoir du mal à atterrir dans l'utilisation de tout ce qu'il a appris (l'esprit et la lettre...).
Je m'arrête là car dans le fond je suis convaincu que les diplômés d'aujourd'hui ne seront pas ceux de Demain. Aujourd'hui, l'apprentissage est toujours basé fortement sur la connaissance... demain, cela changera ! L'accent sera mis sur l'art de retrouver les connaissances là où elles sont stockées, sur l'utilisation de ces dernières, sur le recul qu'on peut en avoir... En fait, c'est un peu ce qu'a fait l'autodidacte en adaptant sa quête de savoir et de practis aux besoins rencontrés tout au long de son expérience. Je pense et j'espère qu'on va ramener du pragmatisme dans l'approche "scolaire". Les différences que tu évoques s'amenuiseront probablement avec le temps. On valorisera plus encore l'intelligence contextuelle et l'adaptabilité.