@ThelmaConseil
Le sujet est vaste et les réponses probablement au cas par cas.
Toutefois, j'ai pu constater différents niveaux de "pièges" ou "freins" :
1. au niveau des usages : comme le dit
@Julien la question est avant tout "j'ai besoin de faire ça". Et, souvent, on veut *absolument* placer le numérique dedans. Or, le numérique n'est jamais systématiquement la solution. Parfois, un bon vieux papier/stylo ou tableau blanc/feutre sont suffisants. Il y a donc cet absolutisme de croire que le numérique est la panacée pour les usages.
2. Au niveau technologique : pour beaucoup - je l'ai encore constaté il y a peu à plusieurs reprise sur des conférences que j'ai donné, justement, sur le numérique - numérique = technologie = grandes études pour savoir ouvrir un ordinateur, écrire un programme, ... Beaucoup croient que le numérique est réservé à une élite ultra formée sur des machins abscons, obscurs et noirs. Or, souvent, je le démontre qu'ils sont de parfaits usagers du numérique car quasiment *tous* ont un smartphone avec leur messagerie dessus.
2bis. le droit à l'erreur : une solution choisie peut ne pas s'avérer bonne ou pertinente. Cela ne veut pas dire qu'un solution numérique n'est pas adaptée. Mais le syndrome de l'échec est très... présent
3. Au niveau communication : la mise en place d'une solution doit se faire avec un accompagnement et une communication intelligents. Pour faire simple, dans tout groupe, tu auras 15% d'early-adopters, 15% de talons-plantés-faut-pas-que-ça-change et 70% qui oscillent en fonction du 15% le plus actif. Et donc, là, le piège c'est de ne pas accompagner le changement et d'oublier d'expliquer ce changement.
4. Au niveau de la construction de la solution : elle doit être inclusive pour que chacun puisse se dire qu'il y a participé. Chacun aura toujours quelque chose à dire, sa pierre à apporter, des idées à y ajouter, etc... et le fait de l'inclusion et que des "idées" émises se retrouvent effectivement dans la solution montrera que c'est une "oeuvre" commune. En outre, il faut que certains de ces 15% d'early-adopters soient également des accompagnants des autres... et pas nécessairement des consultants ou prestataires externes, qui finiront par s'en aller. Savoir qu'en interne tu as des gens qui sont capables de t'accompagner c'est important et ajoute une dynamique sociale supplémentaire. On peut même ajouter, en matière de compétences, que de faire "grandir" les collaborateurs en leur faisant co-construire la solution, en ajoutant un peu de transfert de connaissances et/ou compétences de l'extérieur vers l'intérieur, l'adhésion n'en sera que plus grande.
5. Au niveau de l'implication de la direction : autant la solution ne doit pas être imposée "top-down", autant la direction, pour une solution numérique, doit s'impliquer et porter le projet. Malgré tout, une solution qui n'a pas l'aval de la direction peut être vue comme un "machin" qui risque simplement d'être "jeté" si ça ne convient pas à la direction.
Voilà, sommairement, les quelques "pièges"/"freins" sur la mise en place d'une solution digitale, que j'ai pu constater.