J’aimerais créer plusieurs entreprises. Ce qui me plait, c’est la création et le développement du projet jusqu’à ce que l’entreprise devienne rentable et "stable". Pour la phase de développement et de "pérennisation" de l’entreprise, je souhaiterai me retirer et nommer un Directeur Général pour me concentrer sur un autre projet. Et ainsi, de suite.

J’aimerais que mes entreprises soient "possédées" par les salariés et qu’elles fonctionnent comme une coopérative au niveau de sa philosophie. Je veux préserver sa philosophie, son éthique et que le "capital" ne la travestisse pas le jour où je ne serai plus de ce monde. 

La scop peut être la solution, seulement j’entreprends seul lors de la phase de création (idée, étude de marché, business plan, modèle économique, marketing, stratégie, financement...) j’aimerais donc préserver un certain "bonus" aussi en tant que créateur qui m’attribuerait de hauts revenus passifs.

J’aimerais préserver un certain pouvoir, si possible, pour donner quelques directions stratégiques à prendre à mes Directeurs Généraux pour pouvoir continuer à opérer "de loin".

Quelle serait selon-vous le montage d’affaire que je devrai envisager ? Vers quel statut d’entreprise me diriger pour mon premier projet ?

J’ai pensé à la création d’une scop sas avec un associé. Seulement si je me retire par la suite pour entrepredre mon second projet, je ne serai plus salarié de la scop... quels revenus me resteraient-il dans cette situation  ? Est-il possible à la création d’une scop, de créer une holding personnelle qui détiendrait 49% des parts de la scop ? Peut-on être majoritaire en tant que salarié associé et être propriétaire de l’entreprise majoritaire dans la part "capital" ? Lors d’un retrait, ça pourrait me permettre de renoncer à mes parts associé salarié et continuer à garder mes parts de la holding en tant qu’associé non salarié.

J’ai pris ici le cas d’une scop, mais peut-être que la solution se cache dans une sasu/sas aménagée pour se rapprocher le plus près d’une scop. Mais quand serait-il dans ce cas d’une garantie de la préservation de ses règles et qu’elle ne se transforme pas un jour en société ultra capitaliste.

Votre avis sur cette question ?

Merci de m’avoir lu.

actionnariat coopérative economie ess serial entrepreneur pérennisation
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2 réponses

il y a 6 ans par LoicMaher

J'ai peut-être une idée...

Partir tout d'abord sur la création d'une SASU et mettre en place une politique d'intéressement pour les salariés avec un encadrement des salaires. Créer une holding personnelle qui détient les actions de la SASU. Une fois que l'entreprise devient rentable et stable, transformer la SASU en Scop d'amorçage, commencer à céder l'entreprise à mes employés qui nommeront un nouveau Président. Ils ont 7 ans pour acheter mes actions et devenir majoritaire. Conserver 49% des actions avec la holding, conserver un impact dans les choix stratégiques de l'entreprise via la détention de l'ensemble des droits de vote donnés aux associés non salariés et constituer d'autres sociétés sur ce même processus.

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il y a 6 ans par ChristopheFantoni

Avez-vous répondu à votre propre question ou cherchez-vous encore d'autres alternatives ?

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il y a 6 ans par LoicMaher

Je suis intéressé par toute alternative. Connaissez-vous d'autres solutions ?

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il y a 6 ans par ChristopheFantoni

La solution la plus viable correspond à celle que tous les gens qui ont de l’argent appliquent lorsqu’ils montent en France des entreprises. Il s’agit d’une dérivée de la fameuse holding, mais appliquée aux spécificités de notre législation.

Pour cela, il vous faut créer au moins deux sociétés sous le statut de la SAS/SASU (car la SARL/EURL ne permet pas l’application d’une telle solution). L’une sera votre maison-mère et l’autre votre maison-fille. Il faut également que votre société-mère soit actionnaire (majoritaire ou non) de votre société-fille. Ensuite, il vous faut déclarer vos deux sociétés aux impôts en demandant à être en régime de groupe. Les impôts mettront alors en place la procédure pour 5 ans.

Le premier avantage de cette solution, c’est que le régime de groupe permet de n’avoir qu’une seule gestion administrative. Pour les impôts, c’est comme si les deux sociétés ne faisaient qu’une seule. C’est la même chose chez les professionnels (comme les experts-comptables).
Par exemple, ce n’est pas votre société-fille qui devra déclarer sa TVA, mais votre maison-mère qui effectuera, en réalité, une seule déclaration globale.

Le second avantage, c’est de pouvoir revendre votre société-fille en cas de succès, mais sans que votre maison-mère ne disparaisse. Vous continuez ainsi à bénéficier que tout l’aura acquise par votre société-fille, alors que celle-ci ne vous appartient plus. C’est d’ailleurs la même chose côté acheteur qui bénéficiera de toute l’aura du côté vendeur.
Par exemple, le groupe du Britannique Alan Michael Sugar (composé des sociétés AmsAIR, AmsPROP, AmsHOLD, AmSCREEN, etc) a revendu AmsTRAD, sa division électronique, à British Sky Broadcasting.  

Le troisième avantage concerne la possibilité de revendre de manière transparente vos actions à une personne ou à une société tierces. Si cette revente est globale, la société-fille devient indépendante et ne vous appartient plus.
Par exemple, qui sait que François Pinault, pourtant propriétaire de la FNAC, a revendu toutes ses actions à la société allemande Ceconomy (qui détient notamment METRO AG) faisant d’elle le nouvel actionnaire, mais également le nouveau propriétaire, du groupe FNAC-DARTY ?  

Pour finir, il faut savoir que la création d’une holding à l’étranger n’a plus réellement d’intérêt, car la législation européenne a uniformisé le statut. En France, c’est précisément sous le statut de la SAS./SASU que l’on retrouve les spécificités de la holding. Cette particularité fait que l’État français n’a pas le droit de le toucher au statut, sous peine de sanctions européennes. Ce qui fait de la holding française une structure pérenne susceptible d’attirer des investisseurs ou des repreneurs (français ou étrangers).

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