La solution la plus viable correspond à celle que tous les gens qui ont de l’argent appliquent lorsqu’ils montent en France des entreprises. Il s’agit d’une dérivée de la fameuse holding, mais appliquée aux spécificités de notre législation.
Pour cela, il vous faut créer au moins deux sociétés sous le statut de la SAS/SASU (car la SARL/EURL ne permet pas l’application d’une telle solution). L’une sera votre maison-mère et l’autre votre maison-fille. Il faut également que votre société-mère soit actionnaire (majoritaire ou non) de votre société-fille. Ensuite, il vous faut déclarer vos deux sociétés aux impôts en demandant à être en régime de groupe. Les impôts mettront alors en place la procédure pour 5 ans.
Le premier avantage de cette solution, c’est que le régime de groupe permet de n’avoir qu’une seule gestion administrative. Pour les impôts, c’est comme si les deux sociétés ne faisaient qu’une seule. C’est la même chose chez les professionnels (comme les experts-comptables).
Par exemple, ce n’est pas votre société-fille qui devra déclarer sa TVA, mais votre maison-mère qui effectuera, en réalité, une seule déclaration globale.
Le second avantage, c’est de pouvoir revendre votre société-fille en cas de succès, mais sans que votre maison-mère ne disparaisse. Vous continuez ainsi à bénéficier que tout l’aura acquise par votre société-fille, alors que celle-ci ne vous appartient plus. C’est d’ailleurs la même chose côté acheteur qui bénéficiera de toute l’aura du côté vendeur.
Par exemple, le groupe du Britannique Alan Michael Sugar (composé des sociétés AmsAIR, AmsPROP, AmsHOLD, AmSCREEN, etc) a revendu AmsTRAD, sa division électronique, à British Sky Broadcasting.
Le troisième avantage concerne la possibilité de revendre de manière transparente vos actions à une personne ou à une société tierces. Si cette revente est globale, la société-fille devient indépendante et ne vous appartient plus.
Par exemple, qui sait que François Pinault, pourtant propriétaire de la FNAC, a revendu toutes ses actions à la société allemande Ceconomy (qui détient notamment METRO AG) faisant d’elle le nouvel actionnaire, mais également le nouveau propriétaire, du groupe FNAC-DARTY ?
Pour finir, il faut savoir que la création d’une holding à l’étranger n’a plus réellement d’intérêt, car la législation européenne a uniformisé le statut. En France, c’est précisément sous le statut de la SAS./SASU que l’on retrouve les spécificités de la holding. Cette particularité fait que l’État français n’a pas le droit de le toucher au statut, sous peine de sanctions européennes. Ce qui fait de la holding française une structure pérenne susceptible d’attirer des investisseurs ou des repreneurs (français ou étrangers).