• Application métier / mobile / web "sur mesure" : si vous rencontrez un prestataire compétent et aux tarifs compétitifs, seriez-vous prêts à prendre le risque d'un développement via un freelance ?
  • Dans quelle mesure la taille de l'entreprise rentrerait dans vos critères de décision ?
  • Quels éléments différenciants peut-mettre en avant un indépendant par rapport à une entreprise spécialisée dans le développement de taille plus importante ?

développement freelance indépendants informatique logiciel
3
3

8 réponses

il y a 6 ans par EtienneZulauf

Je suis de l'autre côté : je suis la fameuse entreprise avec plus de ressources en face de laquelle tu te positionnes. Bien évidemment, dans mon discours commercial, j'ai des arguments pour valoriser ma structure et donc en défaveur des structures plus petites....ou plus grosses.

Les arguments en défaveur des freelances sont les suivants :

  • on ne peut pas être "bon" dans tous les domaines requis pour un développement web en étant seul (mais parfois exceptionnel sur un point précis)
  • une application métier / mobile / sur mesure est critique pour le client. Un freelance n'a pas la réactivité nécessaire pour gérer les urgences lorsqu'il commence à avoir plusieurs projets, ou même dans l'absolu (congés, maladie).
  • être freelance est difficile : gérer son entreprise, être isolé, gérer seul les contraintes de délais... autant de raisons qui font que certains reviennent au statut salarié, ou parfois partent faire tout autre chose, et souvent d'un coup de tête. C'est donc, en théorie et statistiquement, un partenaire moins fiable dans le temps qu'une structure installée.
  • et parfois, un freelance est au même prix (journalier) que nous, alors que nous pouvons donc produire plus vite au même coût.

Voila, je pense avoir répondu à tes questions, mais il y a de la place pour tout le monde et chacun voit midi à sa porte. C'est mon argumentaire et cela ne s'applique pas dans tous les cas.

6
il y a 6 ans par NicolasFabre

Très intéressant ... Et je suis assez d'accord pour ce qui concerne le web.
Mon rayon serait plus le logiciel, et demain les app mobiles.

Sur le "alors que nous pouvons donc produire plus vite au même coût.", c'est peut être un peu moins vrai pour mon périmètre, car le fait de concentrer les rôles de chef de projet / concepteur / développeur permet aussi de gagner du temps.

Par contre tout à fait d'accord sur le fait que le temps passant, la maintenance de l'existant et la multiplication des applis à maitriser deviennent un facteur limitant.

En tout cas merci pour votre contribution !

2
il y a 6 ans par usercentric

C'est une vraie question surtout quand le commanditaire n'a pas l'expertise pour apprécier la qualité du travail. 

En tout cas, il y a des référentiels utiles comme checklists.opquast.com/fr/ (mais limité au développements web).

Et des comparatifs tangibles que l'on peut apprécier soi-même : la qualité de la documentation du développement en question. Sur quelle nature de documentation le développeur s'engage-t-'il ? Lui demander des exemples de documentation sur d'autres projets. C'est souvent sur ce point que cela achoppe...

Le choix du logiciel libre est aussi un garant de pérennité afin de ne pas être dépendant du développeur s'il cessait son activité. Et qu'au moins un autre développeur puisse accéder au code source.

3
il y a 6 ans par EtienneZulauf

Et encore Opquast ne valide que la partie visible du site, pas le code. Pourtant c'est souvent la qualité du code qui va conditionner la capacité du site à être maintenu ou corrigé.

1
il y a 6 ans par YohannROBERT

J'ai fait l'expérience il y a bien 10 ans pour un Intranet complètement personnalisé. A cette époque il n'y avait pas l'environnement Google Apps for Business. Ce fut une grosse catastrophe quand le gars a fait un AVC et ne pouvait plus assurer la correction des busgs du système. Un freelance n'est pas une solution fiable pour ce genre de choses à mon avis.

3
il y a 6 ans par ChristopheFantoni

Personnellement, je ne peux pas répondre à votre question étant donné que je suis moi-même développeur. En clair, si je devais faire développer un logiciel pour ma petite société, je me retrousserais les manches pour le faire moi-même ;)...

2
il y a 6 ans par ChristopheFantoni

Je ne sais pas quel est votre niveau technique en matière de programmation, mais en règle générale, lorsque je cherche un petit coup de main dans mes développements professionnels, les personnes que je rencontre n'ont pas le niveau. Si je suis gentil, dans de bonnes dispositions, et que je me décide à les embaucher tout de même, il me faut presque leur donner des cours, alors que le boulot que je leur confie me semple plutôt simple à effectuer. Pour illustrer mon propos, voici un exemple très concret :

Il y a quelques mois, j'ai un client allemand qui m'a demandé de lui développer un driver USB audio supportant le protocole Asio (de Steinberg). Comme je n'avais pas le temps de m'en occuper moi-même, j'ai fourni au développeur que j'avais embauché le SDK de l'Asio récupéré sur le site de Steinberg (incluant notamment des bouts de code en C/C++), accompagné d'une architecture minimaliste en C/C++ permettant de développer son propre driver USB. Pour couronner le tout, j'avais également fourni au développeur une tonne de documentation sur l'USB (officielle) et sur l'Asio (également officielle), histoire de ne pas le laisser tout seul. Le développeur m'a alors dit la chose suivante : "Finalement, je m'aperçois  que je n’y connais rien dans le développement de driver système. Personnellement, je pensais qu'on allait simplement passer par DirectX (sic). Quant au protocole Asio, je n'ai toujours pas compris à quoi ça sert". Bref, j’ai viré ce développeur pas très dégourdi et je me suis retroussé les manches durant 2-3 nuits afin de coder ce qui m’avait été demandé. Au final, j’ai réussi à fournir à temps le driver que le client m’avait commandé, mais son développement m’a littéralement mis sur les rotules.

2
il y a 6 ans par usercentric

Très bonne démonstration pour faire la différence entre ceux qui font le service minimum et ce que j'appellerais "ceux qui aiment leur métier" et qui donc se creusent un peu la tête plutôt que d'appliquer des recettes. C'est tout l'enjeu de la sous-traitance informatique mais ça vaut aussi pour votre plombier ;-)

2
il y a 6 ans par NicolasFabre

A la décharge du développeur en question, on est là sur qqch d'hyper spécifique bien loin de la conception d'applications "classiques" de gestion avec bases de données / écrans etc ...

C'est plus cela que j'avais à l'esprit en parlant de développement logiciel.
Mais ceci dit la remarque de usercentric est pertinente,  et reprise par le concept d' "artisanat logiciel" que j'essaie de m'approprier.

Mais ce sera peut-être l'objet d'un autre post !

1
il y a 6 ans par PascalW

Bonjour,

@YohannROBERT a bien illustré le risque numéro 1 au travers son témoignage.

A moins d'accepter que ce développement ne soit que ponctuel et non structurant, je ne prendrai pas le risque de le confier à un indépendant ou à une jeune entreprise. Je vais avoir besoin de garanties pour les 5 ans à venir. 

Ce n'est ni une question de compétence, ni de prix.

C'est assez injuste pour ceux veulent se lancer mais une entreprise ne doit pas être dépendante de ses prestataires informatiques.

Dans le cas d'un développement spécifique, on pourrait toutefois admettre que les sources sont la propriété de l'entreprise cliente et qu'elle a la liberté de contracter une TMA ailleurs. Malheureusement, je ne connais pas de sociétés prestataires qui accepteraient que faire cette TMA dans le monde PME. (un marché à prendre?)

2
il y a 6 ans par usercentric

Le label "Entreprise Numérique Responsable" institué il y a quelques années par France-IT, le réseau des clusters numériques français est un très bon outil pour apprécier la pérennité et le niveau de qualité d'une TPE/PME prestataire de services informatiques. Pour participer au comité d'attribution j'ai pu apprécier le sérieux et l'indépendance de la démarche. Mais ce label est réservé logiquement aux entreprises adhérentes d'un cluster membre de France-IT.

2
il y a 6 ans par FredericLibaud

Bonsoir,

Je travail dans le secteur depuis plus de 20 ans et j'ai rarement vu une entreprise confier un projet de développement d'autant plus d'envergure, à un indépendant.

Par contre, il est possible pour plusieurs freelance de se regrouper dans certains cas, car il existe des solutions comme les groupements.

Comme cela la été dit ou plutôt écrit, la difficulté c'est le risque de contracter avec une personne qui aura seule, la maîtrise d'un système.

Au-delà de ça et ça concerne tout les projets, il est tout à fait possible de sous-traiter la maintenance en TMA mais, les ESN ne le font généralement pas. Parce qu'elle ne maîtrise pas l'ensemble des aspects technique liés (infrastructures, technologies et langages employés, ...). Ce sont leurs collaborateurs qui les maîtrises et en la matière le turn over est généralement plutôt élevé. Elles ont également du mal sur l'aspect contractuelle et très souvent sa vire à la catastrophe car les risques n'ont pas été anticipés.

Un indépendant aura du mal à lui seul à gérer tout les aspects d'un projets (documentation, codage et conception, tests, qualités, livraisons, recettes, ...).

En tant que professionnel, je ne confierai pas en effet, un projet à indépendant surtout si celui-ci est très sensible et la charge importante. Par contre, faire travailler une équipe en affectant des tâches, cela se fait et est même très pratiqué par les plus grandes ESN entre autres.

A la finale, ce qui est un petit peu regrettable c'est que de nombreux projet sont capter par des ESN qui représente 3% des entreprises du secteur. Du coup une partie plus ou moins importantes est forcément sous-traiter, très souvent cela se fait en cascade alors que si les indépendants du secteur était un p'tit peu moins individualiste et se regroupaient il pourrait travailler quasiment en directe, Et certainement retirer de nombreuses satisfactions qu'ils n'ont pas vraiment aujourd'hui.

1
il y a 6 ans par NicolasFabre

Votre analyse est intéressante, une idée serait de créer des coopératives spécialisées en numérique pour regrouper un réseau d'indépendants .... un alternative à l'ESN plus classique ...

1
il y a 6 ans par FredericLibaud

Bonjour,

Il en existe déjà, des groupements autour de thématiques précises se sont constitués... Toutefois, le professionnel du numérique est très attaché à une forme d'indépendance, qui le place dans une position pouvant s'avérer délicate. D'où le développement très important des plates-formes d'intermédiation ces dernières années.

Ca ne veux pas dire que tout à été fait ou expérimenté, il reste encore des opportunités.

1

Vous aimez Skiller?

Rejoignez la communauté.