Avoir une hiérarchie, un chef, est-il indispensable pour faire fonctionner une équipe ou un service.

J'avais déjà pu constaté cela, ou similiaire, dans des startups mais jamais dans un grand groupe.

France 2 a consacré un reportage à ce sujet samedi soir (21/04/2018) vers 20'' . Les agents du service réseau de la DB se concertent pour définir les tâches de chacun, les objectifs et le planning.

Je ne sais pas si cela peut se décliner dans tous les secteurs et toutes les échelles. Votre avis ?

efficacite formation hiérarchie productivité ressources humaines
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7 réponses

il y a 6 ans par olivierChaillot

Mais alors, si je comprends bien tant la question que le reportage, pour ne pas avoir de chef ... il faut penser par soi-même ? prendre des décisions ? s'engager ? sortir du lot ? échanger avec ses congénères ? faire preuve de compétences professionnelles ? être responsable ? assumer les conséquences de ses actes ? ...

est-ce bien raisonnable ????

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il y a 6 ans par Manu31

c'est ça, on découvre qu'ils sont un peu adultes ;-)

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il y a 6 ans par olivierChaillot

ou l'objectif pourrait être de ne garder que ceux capable d'excellence, de livrer la lutte pour la compétitivité, ... une façon de glorifier l'esprit de compétition en écartant tous ceux qui ne partagent pas cette vision d'un monde où l'altérité n'est prise en compte que si elle est profitable ...

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il y a 6 ans par PascalW

Bonsoir,

Je suis toujours un peu agacé de voir qu'en France on jalouse autant ce qui se passe outre Rhin. Cette jalousie me semble d'autant plus néfaste qu'on ne retient que ce qui nous arrange dans l'instant.

Travailler sans chef est un vieux fantasme libertaire que de se dire tous égaux, sans chef, ni dieu ni maitre.  Le cinquantenaire de mai 1968 doit être la source de certaines nostalgies.

Tant que l'équipe est petite et que ces membres connaissent leur métier, je ne vois pas de problème. Je l'ai vécu y compris dans des SSIII de bonne taille (les managers gèrent les dossiers et la relation client et très peu les équipes)

Maintenant dans une organisation plus complexe, je n'y crois pas. Les enjeux y sont moins immédiats et avoir de la hauteur devient indispensable.

Je m'interroge aussi sur le mouvement des entreprises "libérées". Dans l'esprit elles me semblent correspondre à la question. Pourtant, je suis interrogatif sur leur viabilité. Je reconnais en connaître très peu (2 ou 3) mais ce qui me frappe c'est leur facilité à mettre au chômage les gens qui occupaient (avant) les fonctions transverses et de support, comme leur informaticiens. Pour le coup, je ne suis très emballé par le concept. Le fait que ces entreprises, en tout cas les 2 ou 3 que je connais, sont économiquement dans le rouge et peine à en sortir.

Ceci étant, je ne considéré pas la hiérarchie comme une maladie honteuse mais je me plais à croire que le rôle du manager est d'obtenir le meilleur de son équipe, c'est un catalyseur.

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il y a 6 ans par Manu31

merci Pascal

En sous-entendu, c'est la faisabilité et non l'idéologie qui m'intéresse dans me cas présent : Le mode startup adapté un service ou une équipe. 

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il y a 6 ans par PascalW

A mon sens tant que chacun assume ses responsabilité et accepte l'objectif commun, je ne vois pas de raison que cela ne fonctionne pas.

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il y a 6 ans par olivierChaillot

Pour compléter la réflexion ... le fait d'avoir remplacé des "chefs" (d'entreprise, de service, d'équipe, ...) par des managers (gestionnaires en bon français !) ne constitue-t-il pas une des cause de ces remises en cause ? En effet, lorsqu'il y a un chef quel qu'il soit, il y a une direction, un sens à ce que l'on fait ... quand l'activité est gérée (par un manager en l'occurrence) l'objectif devient l'optimisation des profits (résultats, marges, dividendes, ...) ... serait-il alors anormal de voir apparaitre une demande de sens ?

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il y a 6 ans par Manu31

merci Olivier x2 :-)

C'est vrai que je n'avais jamais fait attention à ce changement de terminologie...

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il y a 6 ans par gfrancoisloyez

Je travaille dans une entreprise qui compte 20 salariés entre 20 et 45 ans environ... et pas de chef ! Ca s'apprend de déconstruire le modèle dans lequel on a été éduqué (pour ma part), mais c'est tellement enrichissant, on ose dire ce qu'on pense, formuler ses idées et les transformer en projets, on la joue collectif, on est au courant de bcp d'infos dites sensibles ou carrément pas accessibles ailleurs... et surtout on sait pourquoi on le fait. Et le comment se trouve, car nous sommes dotés de sacrés compétences !

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il y a 6 ans par Manu31

merci.

Là encore on reste dans une équipe de 20 salariés. 

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il y a 4 ans par ursula

attention à la suppression de la hiérarchie dans les entreprise "libérées", ou les employés doivent accepter de sortir d’une sorte zone de confort et d’une forme de sécurité que représente l’encadrement, pour assumer de nouvelles responsabilités avec plus d’autonomie : cette évolution très forte d’une entreprise, ayant vécu de manière hiérarchique jusqu’à présent, provoque d’importantes conséquences psychosociales. 
Pour les salariés, un tel changement radical parait le plus souvent une utopie imposée par la direction disant désirer libérer l'énergie et la créativité : en réalité, il peut être perçu souvent initié par de nouveaux dirigeants voulant affirmer leur pouvoir (destruction des anciens « fiefs », des anciennes « baronnies » …), ou comme un phénomène de mode prenant le personnel comme cobaye, ou recherchant en fait la réduction des coûts de la ligne hiérarchique et ceux des fonctions support. d’où le développement de comportement de résistances, des réactions de doute et d’angoisse devant un tel changement. Le changement est alors générateur d’anxiété pour les individus dans la mesure où il est synonyme de rupture, de remise en cause totales ; D’une manière générale, ces résistances au changement génèrent un stress important et permanent et entrainent une souffrance au travail et l’accroissement des risques psycho-sociaux avec un cercle vicieux de dégradation progressive de la qualité de vie au travail et de la compétitivité contraire à l’objectif et à la promesse d’éliminer les mauvaises ambiances organisationnelles de travail : " Les risques psychosociaux des nouvelles structures organisationnelles des entreprises " : www.officiel-prevention.com/protections-collect...

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il y a 4 ans par Manu31

merci Ursula pour cette approche psycho bien souvent minimisé.

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il y a 6 ans par ChristopheFantoni

Je travaille avec des sociétés allemandes depuis déjà un certain nombre d'années et il y a une chose incontestable qui les différencie de nous : c'est leur professionnalisme à toute épreuve. D’ailleurs, si je m’entends aussi bien avec elles, c’est parce que nous partageons un certain nombre de valeurs. Le problème, c‘est que quand j’essaye de retrouver ces mêmes valeurs auprès des sociétés françaises, je me fais le plus souvent – excusez-moi pour l’expression imagée – « jeté » comme un malpropre.  En effet, je suis le genre de client qui s’arrête à tous les détails, même les plus insignifiants : je ne paye le prix demandé que quand tout est parfait. Dès qu’il existe la moindre imperfection, je remonte l’information afin d’obtenir un échange ou un remboursement partiel, voire total. Je ne laisse donc rien passer. Mais pour que de telles pratiques puissent être considérées au sein d’une entreprise comme étant des « généralités », il faut que mon contact allemand dispose d’une certaine marge de manœuvre allant bien au-delà de ses propres responsabilités…

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il y a 6 ans par Manu31

merci Christophe.

Idem avec les hollandais pour moi !

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il y a 6 ans par ChristopheFantoni

De mon côté, j'ai cette même approche avec mes fournisseurs américains ou chinois... et ils n'ont jamais eu à s'en plaindre. Bien au contraire. En fait, ils savent que c'est toujours quand la marchandise arrive en France qu'il faut que je me batte comme un lion, aussi bien avec les impôts, qu’avec les douanes, voire avec les sociétés assurant le transport, pour tout se passe dans les règles de l’art.

En clair, cela veut dire qu'il me faut très souvent mettre les impôts ou les douanes face à leurs connaissances, finalement assez superficielles, de la réglementation concernant mon activité professionnelle (ex. : méconnaissance des multiples procédures de dérogation par les impôts ou confusion dans les codes Taric — ou HS Codes — utilisés par les douanes françaises).

Par exemple, le dernier problème en date fut l’envoi de marchandises d’un fournisseur américain vis son stock européen situé en Allemagne que les douanes françaises m’ont gentiment facturé en TTC sous prétexte que le fournisseur était, non pas allemand, mais américain (sic). Au final, le fournisseur américain m’a remboursé la TVA (et les frais de douane qui vont avec) en échange de l’autorisation de m’expédier sa marchandise pour un montant de zéro euro directement depuis les USA, et non plus depuis l’Europe, mais en me facturant toujours depuis sa filiale allemande, me permettant ainsi de bénéficier de l’auto-liquidation de TVA d’un point de vue purement administratif.

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il y a 6 ans par Pjo

Bonsoir 

de retour sur skiller, j’ai lu les nouvelles questions et m’arrête sur la tienne, pour partager une expérience au sein d’une fédération d’associations. Nous étions 3 déléguées territoriales, même poste sur 3 territoires différents, avec une assistante. Notre chef, le DG n’avait plus de temps pour nous et avons proposé de travailler sans chef, en intégrant une 4ème. Nous travaillions en co-developpement pour’ partager nos pratiques ... en reu classique aveć d’autres collègues pour coordonner nos actions... belle expérience. Elle fut stopper par la nomination d’une chef , nous n’avons pas réussi à convaincre sur notre approche ...snif ! 

Ce n’est qu’un petit’exemple. l’entreprise libérée en apporte d’autres... dans les scoops, il y a aussi des exemples : bref c’est possible, cependant on peut s’interroger sur le’ transfert des responsabilités et du coup de l’augmentation de la charge mentale, l’autocontrole étant gourmand en pression.

bonne soiree 

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il y a 6 ans par Manu31

merci pour cette expérience qui aurait peut être mérité un peu de temps

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