Bonsoir,
Je suis toujours un peu agacé de voir qu'en France on jalouse autant ce qui se passe outre Rhin. Cette jalousie me semble d'autant plus néfaste qu'on ne retient que ce qui nous arrange dans l'instant.
Travailler sans chef est un vieux fantasme libertaire que de se dire tous égaux, sans chef, ni dieu ni maitre. Le cinquantenaire de mai 1968 doit être la source de certaines nostalgies.
Tant que l'équipe est petite et que ces membres connaissent leur métier, je ne vois pas de problème. Je l'ai vécu y compris dans des SSIII de bonne taille (les managers gèrent les dossiers et la relation client et très peu les équipes)
Maintenant dans une organisation plus complexe, je n'y crois pas. Les enjeux y sont moins immédiats et avoir de la hauteur devient indispensable.
Je m'interroge aussi sur le mouvement des entreprises "libérées". Dans l'esprit elles me semblent correspondre à la question. Pourtant, je suis interrogatif sur leur viabilité. Je reconnais en connaître très peu (2 ou 3) mais ce qui me frappe c'est leur facilité à mettre au chômage les gens qui occupaient (avant) les fonctions transverses et de support, comme leur informaticiens. Pour le coup, je ne suis très emballé par le concept. Le fait que ces entreprises, en tout cas les 2 ou 3 que je connais, sont économiquement dans le rouge et peine à en sortir.
Ceci étant, je ne considéré pas la hiérarchie comme une maladie honteuse mais je me plais à croire que le rôle du manager est d'obtenir le meilleur de son équipe, c'est un catalyseur.