Tout à fait d'accord avec la réponse de @samiraSeltani. J'aime aussi ce qu'écrit Philippe d'Iribarne, chercheur au CNRS et grand spécialiste des différences culturelles et de leur impact managérial. Il s'attache dans l'extrait ci-dessous à comparer la notion de liberté entre le monde anglo-saxon et la France, la liberté étant à mon sens un moteur essentiel à la culture entrepreneuriale.
"La forme d’autonomie que cultive le monde anglo-saxon, et en particulier les États-Unis, est liée à la figure du
propriétaire, libre de négocier les conditions de tout engagement dans une action commune. Chacun est vu comme
“ propriétaire de lui-même ” (Locke, 1690). À cette conception de la liberté correspond une forme particulière
d’individualisme. L’individualisme américain (Tocqueville, 1840; Bellah, 1985; Lamont, 1995) donne une place
centrale au droit d’entreprendre, de faire sans entraves tout ce que la loi n’interdit pas, de décider par soi-même du
contenu des contrats où l’on s’engage...
En France, une figure différente de l’homme libre a prévalu; celui qui, ayant fait librement allégeance à un
pouvoir qui incarne ce qui est grand, voit celui-ci respecter les privilèges coutumiers de son état. Le rôle donné en
France aux droits et devoirs liés au métier, à la “noblesse ” de celui-ci, ou la place qu’y tient la référence à la raison
dans les processus de décision se comprennent à la lumière de cette conception. Celle-ci fonde également la forme
française d’individualisme (Crozier, 1963; Lamont, 1995). Attaché à une sorte de “bon plaisir ”, refusant ce qui
“ abaisse ”, cet individualisme ne se soumet à la loi qu’avec réticence. Il entend bien montrer que s’il fait quelque
chose pour autrui, c’est qu’il le veut bien, est prêt à “rendre service ” mais non à être “au service ”.
(philippepierre.com/_media/p_d_iribarne_approche... ).
Ce qui me vient en matière de Culture Française, et si je devais la résumer en 2 mots ce serait , Esprit Critique : "Le but de l’esprit critique est d’éviter les pressions sociales qui mènent à la standardisation et au conformisme."
En ce sens, la France pourrait se définir comme un pays de libre-pensée, voire de pensée disruptive, en recherche de grandeur, plutôt un atout pour l'écosystème entrepreneurial non ?