@ArnaudLemoine de manière absolue je dirais oui. Mais je pense que la réalité - ce fichu principe de réalité - est toute autre.
Si l'on prend l'angle de vue de l'âge du business, je pense qu'au début il y a moins de stratégie qu'un cadre à l'intérieur duquel on s'autorise à oeuvrer. La stratégie est là pour moi plutôt absente et je parlerais plus de tactique car il s'agit surtout d'amorcer un quotidien où la réalité, justement, vient fiche le bazar. La posture d'ouverture est requise notamment pour pouvoir pivoter, en fonction du business qui se crée, tout en restant le pilote de ce que l'on accepte ou non. Cela peut faire office de stratégie, mais c'est plutôt tactique, pour moi.
Ensuite, lorsque le business est installé et que la part d'incertitude diminue - sans disparaître - mais où le marché se retrouve d'une année sur l'autre, là, la stratégie peut s'envisager, notamment au regard du marché, justement, càd clients, concurrents, partenaires, réglementation. Lorsque nous avons un marché, la stratégie s'envisage plus facilement que lorsqu'il est à son début.
En fait, la tactique cède le pas à la stratégie lorsque s'affinent les prévisions de son marché. Plus votre marché est pérenne et correspond à un minimum prévisionnel, plus la stratégie est envisageable au regard de la tactique, plus on est en capacité de prendre du recul ou de la hauteur pour mieux s'orienter.
Je vois donc la stratégie, d'un point de vue business, plus comme un processus, une démarche.
Mais il convient de conserver quoiqu'il en soit cette posture d'ouverture, de conserver une part d'incertitude pour pouvoir justement être à l'écoute de cette réalité et pouvoir s'adapter de manière continue.