je n'ai jamais su trancher.
D'un côté économique,le travail collaboratif des grands groupes avec les startups innovantes est intéressant. Mais dans quelle mesure ?
Si les startups sont innovantes, elles ont une manière de créer leurs process, de concevoir leurs produits, d'attaquer le marché d'une manière nouvelle. Or, on sait que dans les entreprises installées, le tryptique Ressources (temps, finances, machines, personnes) / Process (règles, principes de fonctionnement, processus de validation, reporting, ...) / Valeurs (culture de l'entreprise, posture individuelle, reporting aussi, ...) font que tout ce qui est innovant passe souvent à la trappe "parce que ça ne rentre pas dans les cases", parce que le marché étudié est (forcément et par essence) trop petit en matière de rentabilité "à l'échelle" du groupe. Donc, l'innovation, même externe est menacée par "l'habitude de penser et de travailler" des grands groupes. Donc, selon moi, dans le lien entre grands groupes et startups, l'aspect "opérationnel" de la startup doit être très très sécurisé, voire protégé. Enfin, n'oublions pas que les startups les plus innovantes doivent aussi avoir le temps de grandir pour changer certains paradigmes et certaines manières de faire/voir. Quid si AirBnb, Blablacar ou autres avaient été rachetées par des grands groupes de filières respectives ?
En même temps, dans le simple principe de la collaboration humaine, le fait que les startups travaillent avec les grands groupes permet, dans l'autre sens, une pollénisation des innovations et nouvelles techniques dans ces grands groupes, de l'air frais, quoi. De plus, ces grands groupes peuvent aussi être des terrains de tests et d'expérimentation de nouveaux services sur des dimensions très précieuses pour le feedback des startups.
Je pense que l'équilibre est très instable entre les deux.Qu'il n'y a pas de règle absolue, en fait. Très probablement que cela dépendra à la fois des personnalités des dirigeants du grand groupe et de la startup (et de ses conseillers/associés) et de leur rencontre.
Pour ma part, je serais plus enclin à laisser les startups se débrouiller et grandir "à l'abri". Pour faire émerger de nouvelles choses. Mais ceci tient plus de cette petite voix rebelle et révolutionnaire qui me susurre toujours que bousculer les zones de confort est préférable :)