il y a 8 ans par
FlorenceNS
Oui, en effet, c’est plutôt une bonne idée d’encourager sa femme ;)
Pour étayer mon propos, il y a un réel, profond et urgent besoin d’un accompagnement humain dans la sphère médicale/para-médicale . Je pense que si ta femme a ce projet, tu le sais déjà.
Mais depuis quelques semaines, la pression que subit le monde médical allant jusqu’à des extrêmes comme les cas de suicide, agite quelque peu les réseaux sociaux, une certaine omerta se brise et quelques médias s’en font le relai.
A titre d’exemple,sur twitter et FB, Elisabeth Des, pneumologue allergologue toulousaine, en libéral et ex attachée du CHU a notamment dénoncé les suicides de plusieurs internes toulousains passés sous silence… Sur Facebook, Yasmine Liénard ( psychiatre en libéral, assez iconoclaste ) aborde régulièrement la question de la pression et de l’isolement des médecins et de la nécessité d’un vrai changement.
Dans mon entourage plus direct, je discutais encore il y a 10 jours avec une pédiatre installée depuis une trentaine d’année en libéral, du sentiment de « solitude », à différents niveaux, que peuvent avoir les professions médicales avec une répercussion certaine sur les patients …
Donc, il y a assurément un besoin oui sur le plan humain pour un tel projet.
Après, même si les esprits français finissent par évoluer et s’ouvrir à la légitimité ce type d’accompagnement/échange, il peut encore y avoir des freins à accepter de reconnaître ce besoin et donc à faire le pas de demander de l’aide, quelle que soit sa forme ….A creuser… Mais le monde médical n’est pas forcément le plus ouvert en la matière et la notion d’innovation lui est encore parfois très étrangère ;)
L’autre question à soulever (mais je pense que vous l’avez déjà fait) est la dimension économique d’un tel projet. Ce sont des domaines pour lesquels les personnes sont très peu enclines à payer et plus encore souvent dans le monde médical (habitué à une forte prise en charge de ses prestations) et l’obtention d’un financement publique conséquent relève d’un sacré défi.
On prête à Victor Hugo les mots suivants : « Rien n’est plus puissant qu’une idée dont l’heure est venue » ; mon expérience m’amène à penser, qu’en France, même si il y a un réel besoin humain, ce n’est pas encore le terrain le plus fertile qui soit pour ce type de projet. Maintenant, il y a toujours des pionniers et un moment où les graines se mettent à pousser donc c’est important de tenter en appliquant peut-être les principes de la permaculture au projet comme l’écrivait la fondatrice de Moodstep "accompagner le mouvement là où il a naturellement envie de grandir » et savoir ne pas s’y épuiser vainement si ce n’est pas encore le bon moment, la bonne terre :)
Ceci dit, je serais ravie d’en savoir plus sur ce beau projet et d’échanger sur ce thème. Sur skiller ou par mail : f.naudestuppa@gmail.com
Bonne soirée à tous :)