Bonjour,
Tout d'abord, remettons les choses à leur place.
En France, le droit d'auteur est inaliénable. Vous ne pouvez donc pas le vendre. Et même si vous le vendez quand même, la vente — devant n'importe quel tribunal — sera réputée comme illégale. Au final, non seulement votre client sera en faute... mais vous également. En fait, la seule chose que vous pouvez réellement vendre, c'est le droit d'exploitation de votre travail graphique. Et cela se cède par contrat, pour une période clairement déterminée. Mais au final, l’auteur, quoi que vous fassiez (ou disiez), c‘est toujours vous.
Ensuite, quand on souhaite vivre de sa propriété intellectuelle, il faut se prémunir un minimum au niveau légal. Cela veut dire que pour n'importe quelle œuvre, il faut être capable de justifier d’une date d'antériorité juridique. Et celle-ci s’obtient en déposant son travail chez un notaire, un huissier, etc. Aujourd’hui, on peut aussi faire ce type de dépôt en ligne (ex : Copyright France, le service E-dpo de la SACD, etc) pour un peu moins de 10 euros. Attention toutefois, ce type de dépôt n’est valable que pour les pays dépendant du droit d‘auteur. Pour les pays du common law (essentiellement les pays anglophones), c’est le copyright qui s’applique. Et pour cela, il vous faut aller revendiquer votre copyright au Copyright Office de la librairie du Congrès américain (pour $30 environ). Cette revendication est même obligatoire en cas de procès.
Pour finir, il faut également vous inscrire à une société de gestion de droits d’auteur. Ce n’est pas obligatoire, mais c’est fortement recommandé pour les professionnels. Pour les auteurs graphiques, c’est la SCAM qui s’occupe de tout ça. En pratique, il vous faudra juste aller y déclarer vos œuvres et dès qu’elles seront exploitées commercialement, vous toucherez un peu d’argent, même si aucun contrat ne vous lie à la société exploitante (ex. : un magazine qui publie dans ses pages un reportage sur une société dont vous avez dessiné le logo).
Pour l'instant, je vais m'arrêter là, étant donné que je connais cette problématique par cœur (pour y faire face quasi quotidiennement depuis un peu plus de 25 ans).