Mes récentes questions ont une certaine logique liée essentiellement à mon expérience professionnelle.
En effet, je suis plagié depuis que j’ai l’âge de 19 ans. Ma carrière de programmeur professionnel a d’ailleurs été compromise en raison de ces nombreux plagiats, ce qui m’a amené à étudier très jeune l’aspect juridique lié à la propriété intellectuelle. Certes, cela ne m’a pas empêché d’être plagié, mais j’ai toujours pu « sauver les meubles » en empêchant que le vol de mon travail ne soit trop diffusé. Pour détecter mes plagiaires, j’ai donc été amené à faire beaucoup de rétro-ingénierie, au point où cette pratique est restée. J’en ai d’ailleurs fait mon métier, puisque c’est cette particularité qui m’a permis d’être régulièrement missionné.
En France, le droit de rétro-ingénierie est d’ailleurs garanti par le code L122-6-1 du code de propriété intellectuelle quand celui-ci est utilisé à des fins d’interopérabilité. Assez récemment (en 2009), ce droit a également été reconnu en Europe par le parlement européen sous la directive 2009/24/CE. Le problème, c’est que ce n’est pas le cas aux USA ou en Asie où la rétro-ingénierie est très mal perçue (je n’ose dire « illégale »).
Donc, avant de commencer à contacter des CPI, voire de faire ma demande de pré-diagnostic auprès de l’INPI, j’ai besoin d’ « internationaliser » mes développements afin que je puisse protéger l'ensemble de mon travail, aussi bien en Europe, qu’aux USA ou en Asie. Pour l’instant, mon travail ne serait donc que protégeable en Europe. Pour cela, je fais actuellement pas mal de recherche afin de trouver les brevets industriels liés à ce travail de rétro-ingénierie. Ces derniers sont normalement tombés dans le domaine public puisque datant de 20 ans, ce qui me permettait de documenter mes codes sources à partir d’une source légale, et non à partir de mes propres travaux.
Par ailleurs, l’entiercement évoqué plus haut (qui consiste à confier la protection de ses codes sources à une société tierce en garantissant l’accessibilité de ces derniers à n’importe quelle société/personne disposant d’une autorisation administrative ou judiciaire) nécessite de communiquer toute sa documentation de travail en plus de ses sources. C’est cette particularité qui rassure les investisseurs, puisqu’ils seront sûrs d’avoir accès à l’intégralité de votre travail, même si vous décidez de partir sur un coup de tête d'une société que vous avez vous-même contribué à créer.