Bonjour,
Rappelons-nous l'histoire... celle d'il y a plus de 80 ans. Loin de moi de vouloir jouer les cassandres mais, j'ai le sentiment que les leçons passées ne sont pas retenues. On peu faire un parallèle entre le passé et le présent, sur de nombreuses thématiques. Ceci expliquant cela, on ne peut que regretter la monté des populismes et autres intégrismes.
L'une des responsabilités dans la situation présente étant certainement le fait que nos élites sont engoncés dans leurs contreverses. Le monde change bouge, les gens aspire à bien des choses et ce qui a prévalue lors des 30 glorieuses, en tout cas en France, n'est pus d'actualité.
Nos élites sont de facto les garants du bien commun, car elles se positionnent comme tel et si elle ne le souhaite pas alors, cela signifie qu'il faut un changement dans le fonctionnement de nos sociétés démocratiques. Qui n'est toutefois pas souhaitable, car probablement extrêmement dangereux.
La question de fond n'est pas le partage des dividendes qui est élevés pour les structures concernées, c'est un fait. Mais la génération de richesse, sont partage/sa répartition et surtout comment et de quelle manière on en fait profiter l'ensemble de la population. L'être humain n'étant pas du genre à partager (argent, pouvoir, ...) et donc vénal, le partage des richesses ne peut donc se faire que par la contrainte. Cependant celle-ci ne doit pas non plus être abusive. Tout est question d'équilibre et de respect de chacun dans son intégrité.
Le rapport dont il est question donne beaucoup d'éléments d'informations et la focalisation sur une seule composante de l'étude n'est pas pertinent. Il est ainsi intéressant de voire en page 33, que l'entreprise en tête pour l'écart moyen entre salaire du PDG et salaire moyen est le groupe Carrefour. Alors, que celui-ci a annoncé être en difficulté et dans l'obligation de vendre une partie de ses "bijoux de famille".
La politique de Responsabilité Sociétale des Entreprises ne se décrète pas, ne se valide pas à coût d'audit ou de certification. Elle se vit et s'applique nécessairement par le haut. Le dirigeant et les actionnaires, quel que soit le statut d'une entreprise, sa taille, ... outre le fait de devoir pérenniser au mieux l'entreprise, son économie et ses emplois, ont le devoir moral de veiller à certains équilibres. Il faut cependant reconnaître à leurs décharge qu'on ne leur facilite pas la vie, car les disparités économiques, fiscale ou sociale n'incitent pas au respect des équilibres.
Nos élites on fait la preuve de leurs manque de clairvoyance, en voulant parfois allez trop vite ou trop lentement et c'est l'une des multiples raisons de la situation présente. Ils ont donc aujourd'hui la responsabilité de ramener les équilibres, dans un cadre compris et admis par tous, respectant le consensus. Ce qui, je le crains fort, n'est pas gagné.